Les fétiches de Wes Anderson

 


Posté le 16.10.2023


 

Le cinéma de Wes Anderson se raconte par l’emploi toujours signifiant d’une série de symboles.

La machine à écrire

Chez Anderson pas de technologie, mais de la mécanique, beaucoup plus intéressante au niveau sonore. La machine à écrire symbolise la durée longue qu’il faut pour bien écrire une histoire. Le cinéaste américain valorise l’importance du récit, celui de nouvelles, comme celui des articles de fond à la New Yorker, et des livres.

Le tourne-disque

Cet objet souvent coloré est l’incarnation la touche pop du cinéma d’Anderson. Grâce à cet objet, les personnages accomplissent le rituel de « mettre un disque » pour plonger dans un autre monde, et souvent une chanson de variétés françaises, de Françoise Hardy par exemple.

Les tenues professionnelles

Le vêtement d’un point de vue général est crucial dans le cinéma d’Anderson. Uniformes, boy scouts, joueurs de tennis, concierge d'hôtel, Anderson s’en sert énormément. Ils correspondent à une fonction, et surtout ils ne doivent pas bouger qu’elle que soit la durée de l’action. Cela rend ainsi son cinéma visuellement très lisible et séduisant par l’emploi de mille couleurs.

GRAND-BUDAPEST-HOTELThe Grand Budapest Hotel, 2014 © DR


Les chaussettes remontées jusqu’aux genoux

Les chaussettes visibles, portées ainsi parfaitement symétriques, sont un symbole de l’enfance, surtout pour les adultes qui les arborent.

MOONRISE-KINGDOMMoonrise Kingdom, 2012 © DR

MOONRISE-KINGDOM-2Moonrise Kingdom, 2012 © DR


Les cartes

Dans ce cinéma de la précision, il est primordial de se repérer. Les cartes géographiques sont des éléments graphiques qui permettent de faire des mises au point dans un monde compliqué pour des personnages parfois merveilleusement tâtillons.

Les jumelles

Elles sont complémentaires avec la carte. L’idée pour les personnages est de se retrouver en observant de loin. Dans ce cinéma de communautés humaines très puissant, il s’agit de rejoindre au plus vite son groupe y compris par le labyrinthe ou le souterrain, autres fétiches andersoniens.

MOONRISE-KINGDOM-3Moonrise Kingdom, 2012 © DR


Le diorama

Le décor est un personnage à lui tout seul des films d’Anderson. Ces dioramas qui s’animent imposent par leur beauté méticuleuse l’envie de rester dans le film.


Virginie Apiou


 

 

 

 

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