Posté le 16.10.2024
Iciar Bollain, invitée d’honneur du festival, présente son film Ne dis rien (2003)
« Le film qu'on va voir aujourd’hui et qui s’intitule, Ne dis rien, et mon prochain film L’Affaire Nevenka (2024) sont deux films qui se parlent, qui ont un effet de miroir. Dans les deux cas il s’agit d’une affaire privée, de vie intime. Je voulais mettre l'accent sur la vie d'un couple et la manière dont on parle de l'amour, de la vie, et de comment tout ça évolue entre les personnages. A partir de 2004, il y a eu des débats en Espagne sur les questions des violences conjugales, des violences faites aux femmes, c’est le thème de ce film.
Mon idée est qu’à l'intérieur de chaque histoire d'amour, il y a des choses complexes qui adviennent. Mon personnage principal, une femme, veut aller chercher l'amour, mais c’est autre chose qu’elle trouve. Je dirais alors que Ne dis rien est l'histoire d'un couple. Il y a : elle et lui, et c'est comme
ça que parfois les choses se passent. »
Propos recueillis par F.B.
© Jean-Luc Mege
Laure de Boissard, Directrice Générale Adjointe Catalogue, Séries & International chez Pathé Films, présente Pontcarral, colonel d’empire de Jean Delannoy (1942), restauré par son équipe.
« Le film porte sur l’époque royaliste, avec Louis-Philippe. Il délivre un message fort pour redonner l'honneur à la France et condamner ce contexte historique. Une scène du film avait été coupée au scénario par la censure, dans laquelle le personnage de Louis-Philippe disait : « Il est temps de sortir la France de ses humiliations et de rendre à ses drapeaux un peu de gloire. » Vous imaginez bien qu’à l'époque en 1942, ce n'était pas passé ! Le film a été un triomphe lors de sa sortie. »
Propos recueillis par Fanny Bellocq
Jean Becker présente son film Échappement libre au Hangar de l’Institut Lumière.
« C'était une aventure formidable car c'est vraiment un road movie. L’histoire se passe en Italie, en Allemagne, dans les pays arabes… Donc en voyant le film, vous voyagez pour pas cher ! Jean Seberg était un bijou. Malheureusement, elle s’est faite avoir par la notoriété. Quant à Jean-Paul Belmondo, c’était une merveille, un ami. Un fou furieux capable de tout. Je me souviens d'une scène tournée dans un train en marche, où il s’est vraiment mis en danger ! »
Propos recueillis par F.B.
© Léa Rener