Ça se passe

à Lumière


Posté le 21.10.2023


 


Michel Hazanavicius, présentant La Classe américaine

« La Classe américaine n'est pas sorti en salle pour des questions de droit. Si la police est là, on est tous arrêtés ! Il y avait deux interdits sur ce film : Kubrick et Eastwood. Eastwood, je pense qu'il aurait débarqué avec un Python 357 ! On avait un stress pendant la fabrication : il ne fallait pas que les Américains soient au courant. J'ai toujours préféré la voix française de John Wayne à l'originale. Quand je montre des westerns à mes enfants, je leur montre la version française. »

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© Léa Rener

 


 

Hyppolite Girardot, présentant A bord du Darjeeling Lilmited

« J'ai fait un film avec Wes Anderson, The French Dispatch, et la façon dont il dirige les comédiens est presque aussi précise que si nous étions des marionnettes. J'adore A bord du Darjeeling Limited car c'est un film de train. J'entends par là qu'on a le temps de penser tout en admirant le paysage. On peut être dans la rêverie et c'est une idée très romanesque. Anderson donne à voir des sentiments profonds sur lesquels il n'insiste jamais. Il se cache toujours derrière une attitude très polie. Un plan, situé au début du film, évoque à la fois le temps qui passe, les occasions ratées, la vieillesse... c'est un plan avec un train très réussi, car il parvient à faire passer en une image énormément de choses. Dans ce film, il dévoile une partie de sa propre histoire avec ses acteurs fétiches : Adrien Brody, ou encore Owen Wilson, son ami d'enfance, sont au casting. À l'époque, ce dernier allait mal, il était dépressif, et Wes Anderson avait réalisé le film aussi pour lui, ce qui est assez émouvant. Il l'a tourné en Inde, en achetant un train et en louant 150 kilomètres de rails de chemin de fer pour être en mesure de tout pouvoir réaliser techniquement » 
 


 

Patrick Bouchitey, présentant Lune froide

« Le film a été présenté à Cannes en 1991 et j'ai mis du temps à pouvoir le restaurer. Il est tiré d'un livre de Charles Bukowski, Contes de la folie ordinaire (1972). La première nouvelle du livre m'avait imprégné la pellicule, si je puis dire. Je m'en suis souvenu longtemps et quand j'ai eu la possibilité de tourner un court métrage, j'ai choisi de l'adapter. C'est un road movie avec ces deux personnages joués par Jean-François Stévenin et moi. J'ai choisi le noir et blanc pour épouser le blanc de la lune, du linceul et du corps nu de cette femme dans le film, mais aussi pour coller à la poésie de Bukowski. » 

 

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© Loïc Benoit

 

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