Posté le 20.10.2024
Un petit homme discret vivant dans une pension de famille en Argentine, se retrouve au cœur d’une histoire sentimentale d’où surgit la mystérieuse et sublime Rosaura.
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Réalisé selon l’imagerie et la musique romanesque de son époque, les années 50, Rosaura est une œuvre gigogne. Etudes de mœurs, celle d’une petite pension de famille, mélo amoureux en apparence intense, polar noir qui lorgne vers Laura d’Otto Preminger (1944), ce film hybride maintient suspense et vitalité à force de rebondissements toujours pertinents. Restauré en 4K Cubic en collaboration avec la Society for Audiovisual Heritage, en exclusivité pour le festival Lumière, Rosaura est une découverte haletante avec mine de rien une vision de la condition féminine, déployée sans didactisme. Personnage déroutant et tragique, Rosaura subjugue, inquiète, fascine jusqu’au bout tant il est impossible de savoir ce qu’il en est.
V.A.
Séances :
Rosaura à dix heures de Mario Soffici (Rosaura a las diez, 1958, 1h42)
Institut Lumière (Villa) di 20 16h45 | Institut Lumière (Villa) di 20 17h