Posté le 20.10.2024
Avant de présenter le Voyage au bout de l’horreur à la Halle Tony Garnier, Alexandre Aja revient sur ses grandes peurs.
© Olivier Chassignole
LES PREMIÈRES IMAGES
Quand on est enfant, on a une capacité d’imagination très forte, et tout à coup on voit une image qu’on n’arrive pas à comprendre et c’est un choc. Ça nous traumatise, ça nous éveille. Pour moi, ça a été un mélange de la sorcière de Blanche Neige qui est visuellement tellement radicale. Ensuite il y a une image des Aventuriers de l’arche perdue, j’avais moins de cinq ans, et j’ai vu par hasard l’image des nazis qui se mettent à fondre. Ça a nourri mes cauchemars pendant des années. Enfin vers 6, 7 ans, c’est le choc Shining que j’ai vu au lieu de Superman 2. Par erreur j’ai mis la mauvaise cassette, j’étais incapable de l’arrêter.
CINÉMA D’HORREUR
Chaque fois qu’on vient voir un film d’horreur, on vient avec tous les films d’horreur qu’on a vus avant et avec tous les codes qu’on connaît. C’est spécifique à ce genre, car il y a un jeu avec les spectateurs. Il faut toujours utiliser des stratagèmes différents pour surprendre.
© Olivier Chassignole
ALORS…
Après Haute tension, on a reçu un script de film de fantôme de la part de Wes Craven. On part à Los Angeles, on avait un premier rendez-vous avec Stallone qui nous pitche une histoire de flic avec des super pouvoirs. Auparavant nos agents n’avaient cessé de nous répéter : « quoi qu’il arrive, avec ce qu’il va vous dire, ne dites pas oui ! » Moi, j’adore Stallone, c’était en 2003, il est encore très important, on a envie de travailler avec lui, mais…
Propos recueillis par Virginie Apiou