Posté le 11.10.2025
Dans une petite ville su Sud des États-Unis, un syndicaliste débarque avec la ferme intention de persuader les ouvrières d’une filature de coton de se battre pour leurs droits. Parmi elle, Norma Rae, jeune femme intelligente, nerveuse, bref, le bon cocktail pour s’éveiller au monde, et se lever.
© 20th Century Fox / DR
Norma Rae (1979)
« Sois heureuse » dit le syndicaliste à Norma qui a bien l’intention de ne plus se laisser faire, quels que soient le domaine : professionnel, sentimental, familial… Sally Field, son physique d’actrice fluette et sa détermination XXL, incarne Norma Rae avec une intensité et un regard désarmant, qui lui valurent un prix d’interprétation féminine à Cannes et l’Oscar de la meilleure actrice.
On retrouve le cinéma engagé typique des films de Martin Ritt, réalisé avec ce mélange très particulier de sensations documentaires et de charme hollywoodien. Donner de la séduction pour faire passer des messages essentiels est un des secrets du cinéaste. Sa caméra suit l’héroïne comme un entomologiste observerait une petite fourmi dans son habitacle, avec amour et admiration. De pratiquement toutes les scènes, Field s’exprime, négocie, se débat, repart à la charge, tourbillonne. Film sans temps mort, Norma Rae est une réussite assez remarquable, car Ritt est aussi à l’aise pour montrer la lutte politique et sociale, que les relations intimes nées de l’amour, du sexe, ou de l’amitié !
Virginie Apiou
Norma Rae de Martin Ritt (1979, 1h54
Création du DCP VOSTF en exclusivité pour le festival Lumière.
Restauration 4K par The Walt Disney Company.
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