et son cinéma de patrimoine
 

Posté le 18.10.2024

Le 12ème Marché International du Film Classique accueille la Lituanie. Reportage.

© DR

Etre au MIFC, c’est aussi accompagner des pays et en apprendre plus sur leur réalité. Depuis les années 1990, après la chute de l’URSS et l’indépendance du pays, la Lituanie s’active à protéger, restaurer et diffuser ses films notamment à travers la construction d’une Cinémathèque nationale à Vilnius. « Ce serait inédit en Lituanie. Le Lithuanian Film Centre, qui dépend de notre ministère de la Culture, a été fondé il y a seulement 12 ans. Cette structure va nous permettre de numériser et restaurer 2 500 copies… ce qui n’est qu’une infime partie de notre collection de 11 000 films, » précise Giedrė Simanauskaitė, responsable de ce projet.

Andrius d'Algirdas Araminas (1980) © DR

« Accroître la visibilité des films d’un pays, lui permettre d’obtenir plus de fonds : telle est la volonté du MIFC », rapporte Gérald Duchaussoy, en charge de la programmation du marché. Jana Mikulevič, responsable de la promotion, de l’information et du patrimoine au Lithuanian Film Centre : « Ça signifie beaucoup pour nous d’être au MIFC, car hormis quelques professionnels, le public français ne connaît pas le cinéma lituanien. Deux films ont été projetés à Lumière : Andrius d'Algirdas Araminas (1980) en version restaurée, et Feelings (Jausmai) d'Algirdas Dausa et Almantas Grikevičius (1968). Nous en avons plein d’autres à montrer, et le MIFC et le festival Lumière sont, selon moi, le meilleur endroit pour cela, puisque c’est ici que tout a commencé. » « Oui, et même si ces films ne sont pas très connus en France, il y a tout de même des distributeurs prêts à les sortir ici ! » ajoute sa collègue Austė Jucytė, responsable des projets de films internationaux de patrimoine. « Il y a aussi beaucoup d’étudiants très curieux ici. On aimerait revenir chaque année pour continuer de collaborer sur cette passion commune », conclut Jana Mikulevič.

Propos recueillis par Fanny Bellocq