Posté le 17.10.2025
Quand le cinéma et la vie sont intrinsèquement mêlés, cela donne un documentaire politique, poétique, émouvant et teinté d’humour au titre éloquent et à rebours : Dis pas de bêtise.

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Dis pas de bêtises (2025)
LE SUJET : Le dialogue entre un père, le cinéaste et chef opérateur Pierre-William Glenn, et son fils Vincent, sur la vie, le travail, la relation aux autres avec le cinéma, la société, la moto et la castagne…
LA METHODE : Un documentaire raconté en voix of à la première personne qui mêle images d’archives, making of, photographies, extraits de films, témoignages, dont celui de Bertrand Tavernier, et séquences tournées uniquement pour le film, en EPHAD, ou ailleurs.
LE + : « Mon père disait beaucoup de mal des gens qu’il n’estimait pas… » dit doucement Vincent Glenn. C’est cette franchise, digne de son sujet, Pierre-William Glenn, personnalité aussi énergique que contestée, qui fait notamment la valeur de ce documentaire. L’auteur évoque plus tard une « mise à nue », et elle vaut le coup. Car on apprend beaucoup de ce qui fait une vie dans ce film qui parle d’un fils qui veut « faire un film avec lui ». Lui, ce père longtemps inconnu, célèbre pourtant, aventurier de l’image qui aime la moto, la cigarette et le vin. Ce documentaire revient sur la nécessité de la culture, comme celle du polar pour expliquer la mort. Il aborde aussi la force qu’il faut pour être un métis dans nos sociétés et la nécessité d’être anticapitaliste. Tout un beau programme !
Virginie Apiou
Dis pas de bêtises de Vincent Glenn (2025, 1h20, VFSTA)
Institut Lumière (Villa) ve 17 11h30