Posté le 16.10.2025
Maelle Arnaud, directrice de la programmation du festival Lumière, livre quelques clés sur Martin Ritt…

© Salem / DR
L'Espion qui venait du froid (1965)
Pourquoi consacrer une rétrospective à Martin Ritt ?
Martin Ritt est un cinéaste encore trop méconnu et dont l’œuvre est vraiment à reconsidérer. A priori il n’y a eu aucune rétrospective sur lui, nulle part dans le monde ! Or, c’est un cinéma important qui traite de l’engagement des êtres humains dans la société, un engagement politique, social, mais aussi personnel. Les relations amoureuses ou amicales entre les personnages dès le premier film L’Homme qui tua la peur jusqu’à Stanley et Iris, sont formidables.
Construire une rétrospective qu’est-ce que c’est ?
On a trois façons de montrer une rétrospective. Il y a celles qu’on nous propose clé en main. C’est le cas pour Anja Breien avec Malavida, Seijun Suzuki avec Carlotta, Konrad Wolf avec Coproduction Office. Il y a le cas où l’on cherche le matériel existant, comme pour Louis Jouvet où quasiment tout est restauré. Ça nous permet de travailler avec tous nos grands partenaires dont Pathé et Gaumont. Il y a enfin un dernier cas où tout est à construire, par exemple Martin Ritt. Il existait un seul film en distribution, Hombre. Il a fallu convaincre les studios américains de restaurer les films pour Lumière. On est a priori les seuls au monde à faire ce type de démarche. Si on le fait depuis plusieurs années, c’est aussi pour qu’ensuite les films soient disponibles pour circuler dans toutes les salles françaises, et le circuit d’autres manifestations. C’est une des particularités et des forces de l’Institut et du festival, ne pas faire ce travail que pour nous mais bien pour diffuser, mettre à disposition des œuvres au plus grand nombre.
Virginie Apiou
Jeudi 16 octobre
11h30 : Rencontre avec Maelle Arnaud, directrice de la programmation du festival Lumière – Conférence autour de la rétrospective Martin Ritt.
Maelle Arnaud nous offre un regard éclairant sur la production de la rétrospective inédite consacrée à Martin Ritt, cinéaste engagé et humaniste, entre restauration de matériel et liens avec les studios.
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