Mémoire

L’Homme au coin du mur rose
 


Posté le 18.10.2023


 

Chaque jour un cinéaste méconnu et un film à redécouvrir : rendre justice aux oubliés de l’histoire du cinéma, c’est aussi le rôle du festival Lumière.

 

Qui est-ce ?

Né d’un père anarchiste et d’une mère actrice, l’Argentin René Mugica (1909–1998) a d’abord été assistant réalisateur avant de devenir comédien et cinéaste. Pendant 10 ans il tourne des films qui se font immédiatement remarquer, tel L’Homme au coin du mur rose, sélectionné au festival de Cannes 1961. Ce film produit avec un groupe d’amis est l’adaptation d’une nouvelle de José Luis Borges.

Son film au festival Lumière

L’Homme au coin du mur rose est un western sur le mode fatal et implacable. Alors que se fête le centenaire de la nation argentine en 1910, un homme sort de prison, gracié pour l’occasion. Avant de partir dans le sud, il doit venger son codétenu défunt, un homme qui fut trahi par un ami qui, depuis, lui a volé sa femme, la belle Lujanera.

Homme-au-coin-du-mur-rose-jpgL'Homme au coin du mur rose, 1962 © DR


Pourquoi le redécouvrir ?

Il faut se plonger dans l’atmosphère pleine d’âme de cette histoire jouant le thème efficace de la vengeance qui fonctionne comme un poison. Dès le générique début, L’Homme au coin du mur rose impose un rythme sans temps mort, à la tonalité variée, autant grâce à la musique, qu’à la traversée de la ville par un héros à la silhouette sombre et inarrêtable. Aux moments de comédie succède le drame au premier degré avec des combats aux couteaux, l’arme locale des hommes virils, et une séquence de danse phénoménale de sensualité documentaire.

 


Virginie Apiou


 

SÉANCE

L’Homme au coin du mur rose de René Mugica (Hombre de la esquina rosada, 1962, 1h11)
Institut Lumière (Hangar) - Mercredi 18 octobre à 14h

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