Posté le 15.10.2025
Catherine Mallet, directrice et programmatrice du cinéma La Cascade, ADRC, est à Lyon pour transmettre la grande valeur d’aimer le cinéma de patrimoine.
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L’AFCAE fête ses 70 ans, où en est-elle ?
Ce qui est précieux dans cette association, ce sont ses valeurs, à savoir maintenir de la diversité sur nos écrans. Ça dit plein de choses sur l’altérité, la curiosité, le soutien à la création de par le monde en 2025. C’est plus que jamais primordial. Cela tient de la solidarité et de l’ancrage territorial, questionner où le cinéma se passe et se trouve. C’est aller au plus profond des territoires. Il faut maintenir ce parc de salles et ce maillage-là. C’est une richesse pour le pays. Le cinéma pour toutes et tous, avec beaucoup de liberté dans la programmation. On est ensemble avec le public pour voir des découvertes, nourrir nos imaginaires, notre besoin d’ailleurs à travers des films qui ont des points de vue, qui regardent le monde de là où ils sont faits. Fêter les 70 ans c’est aussi s’adapter aux nouveaux publics à tout instant.
En quoi est-il important de transmettre le cinéma de patrimoine ?
Pour pouvoir qualifier le cinéma d’aujourd’hui, il faut une forme de matrice, une histoire du cinéma qui fait référence. Le cinéma de patrimoine est par ailleurs un document, il a une valeur sur toutes les époques propres à ces récits et à sa forme qui évoluent, mais qui s’inscrivent dans un temps donné. Il est très important de transmettre aux jeunes générations cette richesse historique, visuelle et sonore. Il y a aussi beaucoup de plaisir dans le patrimoine lié à la mémoire. On a envie de transmettre, de faire découvrir un film qui nous a marqué.
Quel avenir pour le cinéma de patrimoine ?
L’avenir passe par le travail d’accompagnement fait avec notre public durant une programmation. On la contextualise pour la rendre actuelle. Ensuite, on adosse aux séances des manifestations, comme des débats, des moments de décryptage. On apporte une valeur ajoutée. Il peut y avoir des quizz, des jeux, des discussions après les films. Cette convivialité est très demandée, elle revêt plein de formes. On joue avec l’histoire du cinéma, on s’amuse avec le cinéma de patrimoine, on travaille la connaissance de ce que ce cinéma-là a à transmettre, on montre que toute cette richesse patrimoniale existe !
Virginie Apiou