Posté le 17.10.2025
Au MIFC, Taïwan est l’un des plus grands ambassadeurs du cinéma asiatique. Rencontre avec Wayne Chen-Wei Hong, coordinateur de la coopération internationale de l’Institut du cinéma et de l'audiovisuel de Taïwan (TFAI).

Wayne Chen-Wei Hong
© Laura Lépine
Que représente le MIFC pour vous ?
Nous avons notre stand au MIFC depuis 2023 afin de promouvoir les films classiques taïwanais, mais aussi les œuvres plus récentes. Nous avons actuellement 905 copies numérisées et 75 films restaurés. Le public français aime le cinéma taïwanais ! A travers les films, on souhaite aussi montrer notre culture, notre histoire. C’est important de préserver ce patrimoine. Entre les années 60 et 80, plus de 1000 films ont été produits à Taïwan. Seuls 200 ont pu être conservés. Notre pays est connu pour être une belle île, mais notre histoire est aussi faite de périodes de colonisations. Nous avons connu une forte censure entre 1949 et 1987. Les cinéastes ont dû faire preuve d’une grande créativité pour faire passer leurs idées. La censure empêchait aussi d’avoir des films en langue taïwanaise, interdite aussi à l’école. C’est donc très important pour nous de défendre des films dans notre langue.
Comment constituez-vous le catalogue des films présentés ?
Chaque année, nous restaurons environ 10 films. Le plus important cette année est The game they called sex, avec Maggie Cheung ! Sur ces 10 films, nous tenons à avoir toujours 2 documentaires et 2 films en langue taïwanaise. Nous préparons le catalogue au minimum 1 an avant. La sélection des films faite, nous évaluons la possibilité de restauration afin de savoir si nous avons la technologie nécessaire. Cette année nous proposons en plus une sélection de films sur la période 1984-2020 et répartie en 3 catégories : perspectives de femmes, LGBTQ+ et cinéma d’animation taïwanais.
Propos recueillis par Laura Lépine