Posté le 14.10.2025
Dans la province chinoise du Yunnan, la belle Ashima aime le jeune et beau berger, Ahei.
© Shanghai Film Group
Ashima (1964)
Tout serait idéal si un fils de famille riche ne convoitait la jeune femme d’une façon particulièrement résolue et dangereuse. Ashima est une tragédie musicale, un long poème d’amour avec des rebondissements spectaculaires au cœur d’une nature prodigieuse et magique. En effet, la nature est ici l’arbitre de ce récit chanté. Elle réajuste les relations entre les uns et les autres, par le biais de miracles et de catastrophes. « Par amour, on peut tout, jusqu’à déplacer les montagnes », dit l’adage, pris ici au pied de la lettre. Grâce à de belles idées visuelles oniriques, -celle d’une fleur de camélia qui remonte les rivières pour porter son message-, pour ne citer que celle-là, Ashima n’en finit pas de tenir sa note, celle d’un long chant d’amour avec des héros assez extraordinaires. Ces deux jeunes gens semblent invincibles, car ils ont un secret : ils ne doutent pas l’un de l’autre. A partir de cela, le chemin peut être ardu, il ne peut être impossible. Les amoureux ne sont jamais perdus. Ils savent quelles voies prendre, même quand leur destin est contrarié, car l’amour est plus fort que tout. Incarnés par deux comédiens vibrants, cette œuvre se révèle par ailleurs particulièrement cinématographique avec ses paysages magnifiques, à la colorimétrie basée sur le vert et le gris, faisant ressortir à merveille le rouge des lèvres, le bleu d’une coiffe traditionnelle.
Virginie Apiou
Ashima de Liu Qiong (1964, 1h30)
Restauration par le Shanghai Film Group.
Le film est labellisé Lumière Classics
Création du DCP VOSTF par Shanghai Film Group en exclusivité pour le festival.
Remerciements à Shanghai Film Group
Pathé Bellecour ma 14 14h
En présence de Min Liu (journaliste cinéma)
Institut Lumière (Villa) me 15 9h30 | Institut Lumière (Villa) me 15 9h45
En présence de Min Liu (journaliste cinéma)