Billetterie

La Salamandre

de Alain Tanner , Suisse , 1971

Les invités du festival / Alfonso Cuaron rend hommage à Alain Tanner

Avant de finir dans le mur, la balle a traversé l’épaule de l’oncle de Rosemonde (Bulle Ogier), sans qu’on puisse déterminer s’il s’agit vraiment d’un accident. Non-lieu, a décidé la Justice : Rosemonde est libérée. Pierre (Jean-Luc Bideau), un reporter, et Paul (Jacques Denis), un romancier, vont essayer de faire mieux pour les besoins du scénario d’un feuilleton TV. Ils travailleront séparément. Dans le récit de Paul, Rosemonde devient Héliodore et l’accident une tentative de meurtre.

 SALAMANDRE 1971 13

 

La Salamandre est un film indomptable, d’une spontanéité et d’une beauté absolues, une satire féroce et astucieuse du capitalisme et de l’ordre, dont on ridiculise l’absurdité pathétique. L’honnêteté et la liberté de la mise en scène, de l’image, des acteurs, du scénario sont saisissantes ; chaque élément semble saisi sur le vif. « Alain Tanner, avec ce très beau film grinçant et tendre, tellement plus riche et original que Jules et Jim, a doublé la mise, et gagné. » (Claude-Michel Cluny, Le Nouvel Observateur, 1er novembre 1971).

Le succès est inattendu et immense. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, La Salamandre fera l’ouverture du fameux cinéma parisien le Saint-André-des-Arts et y restera près d’un an à l’affiche, rassemblant 200 000 spectateurs – un million à l’étranger. C’est l’avènement du jeune cinéma suisse (on découvrira ensuite Claude Goretta et Michel Soutter) et de Bulle Ogier, désormais vedette. « Bulle Ogier, extraordinaire animal de cinéma, salamandre d’un écran qu’elle brûle en le traversant avec sa frimousse émouvante et blonde de paumée qui fait d’elle, sans les tics, Dieu merci, une autre Giulietta Masina, une parente au féminin de certains personnages de Chaplin ou de Buster Keaton. » (Michel Capdenac, Les Lettres françaises, 3 novembre 1971)

Découverte alors qu’il était étudiant et plongé dans le cinéma de la Nouvelle Vague, l’œuvre du Suisse Alain Tanner a impacté, profondément, le Mexicain Alfonso Cuarón : « Plus que mon travail, [la filmographie de Tanner] m’a influencé personnellement, dans la recherche d’un mode de vie alternatif ».

La Salamandre
Suisse, 1971, 2h, noir et blanc, format 1.66

Réalisation Alain Tanner
Scénario Alain Tanner, John Berger
Photo Renato Berta
Musique Patrick Moraz, Mainhorse Airline
Montage Brigitte Sousselier
Production Alain Tanner, Gabriel Auer, Svociné
                   
Interprètes Bulle Ogier (Rosemonde), Jean-Luc Bideau (Pierre), Jacques Denis (Paul), Véronique Alain (Suzanne), Marblum Jequier (la femme de Paul), Nathalie (la fille de Paul), Marcel Vidal (l'oncle de Rosemonde), Dominique Catton (Roger), Mista Préchac (la mère de Rosemonde), Janine Christoffe (Catherine), Marcel Robert (Max), Claudine Berthet (Zoé)

Présentation au Festival de Cannes 23 mai 1971
Présentation à la Berlinale juin 1971
Sortie en Suisse et en France 27 octobre 1971

Distributeur Tamasa
Restauration par Memoriav et la Cinémathèque Suisse à l’initiative de l’association Alain Tanner.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ve 20 16h30 - Lumière Terreaux
En présence de Alfonso Cuarón

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