Dans la Gaule occupée, le village d’Astérix et Obélix résiste encore et toujours aux Romains. Jules César enrage. Certains pensent que ces irréductibles Gaulois sont des dieux. César, pour prouver le contraire, les met au défi à travers douze épreuves : s’ils réussissent, ils seront définitivement libres.
Enfants, Goscinny et Uderzo rêvent de faire des dessins animés. Nés en même temps que Mickey Mouse, ils sont de cette génération qui grandit avec les productions des studios Walt Disney, modèle de création et d’innovations techniques. Aussi les premières adaptations de leurs albums pour le cinéma par le studio belge Belvision ne les satisfont pas, en particulier en termes de techniques d’animation.
En 1973, afin de développer leurs projets en toute indépendance, les deux auteurs accompagnés de leur éditeur Georges Dargaud créent à Paris leur propre studio, nommé Idéfix. Ils s’entourent d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, de jeunes gens à qui ils donnent leur chance et des collaborateurs plus expérimentés, certains "anciens" de chez Grimault.
La première réalisation du studio Idéfix sera une création : Les 12 travaux d’Astérix est un scénario original, une histoire taillée pour la narration cinématographique. Goscinny écrit, Uderzo dessine, tous les départements du studio s’activent : animation, layout, décor, traçage, mise en couleurs, montage, enregistrement sonore… Près de 100 000 cellulos sont réalisés ! « Comme Astérix et Lucky Luke l’avaient fait pour la bande dessinée, les studios Idéfix ont spectaculairement élevé le standard de la production française d’images animées. Avec le recul, il paraît évident que les studios Idéfix sont le point de départ de l’excellence du dessin animé français contemporain, la fameuse French touch reconnue dans le monde entier. » (Goscinny et le cinéma, RNM / Cinémathèque française, 2017)
Comme le déclare malicieusement Astérix dans le film : « Ce n’est qu’un dessin animé après tout, tout est permis. » Les deux auteurs s’en donnent à cœur joie. Version moderne et délirante des douze travaux d’Hercule, le dessin animé joue en permanence du nonsense et des anachronismes. Les épreuves gaguesques s’enchaînent comme des saynètes d’un film à sketches. Et elles sont devenues mythiques : course à pied et lancer de javelots dignes des JO, partie de tennis avec un crâne, île des plaisirs, l’antre de la bête avec arrêt à la station de métro Alésia, et évidemment l’inénarrable épreuve du formulaire administratif A38 dans la « maison qui rend fou »… Un délice !
Les 12 travaux d'Astérix
France, 1976, 1h20, couleurs, format 1.77
Réalisation René Goscinny, Albert Uderzo
Scénario René Goscinny, Albert Uderzo, avec la collaboration de Pierre Tchernia
Direction artistique Henri Gruel, Pierre Watrin
Animation Pierre Watrin
Musique Gérard Calvi
Montage René Chaussy, Isabel García de Herreros, Minouche Gauzins, Michèle Neny
Supervision technique Jacques Leroux
Production Georges Dargaud, René Goscinny, Albert Uderzo, Dargaud Films, Studios Idefix, Les Productions René Goscinny
Avec les voix de Roger Carel (Astérix / Caius Pupus), Jacques Morel (Obélix), Jean Martinelli (Jules César), Pierre Tornade (Abraracourcix / Assurancetourix), Henri Virlogeux (Panoramix), Pierre Tchernia (le narrateur)
Sortie en France 20 octobre 1976
Restauration Médiatoon Distribution au laboratoire Eclair et au Studio L.E. Diapason avec le soutien du CNC et de la Cinémathèque française
Remerciements au distributeur Médiatoon Distribution et Les Productions Dargaud Films - René Goscinny - Albert Uderzo.
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