Billetterie

Let’s Get Lost

de Bruce Weber , États-Unis , 1988

Lumière Classics : 1.Classiques

À partir de témoignages, d’extraits de films et de concerts, se dessine un portrait de Chet Baker, trompettiste de jazz et chanteur virtuose. Rongé par la drogue, le musicien, alors dans la dernière année de sa vie, raconte intimement son parcours.

 Lets Get Lost C The Jokers© The Jokers


En 1987, le photographe Bruce Weber part à la rencontre de Chet Baker. Accompagné par Nan Bush, sa productrice exécutive, il découvre le musicien dans un petit club de New York. Subjugué, et enthousiasmé par la série de photographies qu’il vient de prendre, Weber souhaite réitérer l’expérience. Mais très vite, il comprend que le trompettiste est très faible, et préfère réaliser un "petit film", initialement de trois minutes. Bientôt, Baker lui échappe, ne donne plus de nouvelles et le photographe comprend qu’il va devoir lui courir après, s’il souhaite achever le documentaire sur sa vie.

Contraste cruel entre deux époques, Let’s Get Lost superpose les deux visages de Chet Baker : celui des années 50, jeune homme à la gueule d’ange, d’une étonnante beauté, et celui de 1987, au visage parcheminé, dévasté par la drogue, les mains gonflées, un dentier dans la bouche. Mais son magnétisme et sa mythologie iconiques sont restés intacts. Le jazzman a connu une vie tortueuse et une destinée tragique, ponctuée de sommets musicaux extraordinaires et de descentes aux enfers personnelles. Dans un noir & blanc sculptural, Let’s Get Lost retrace les derniers mois du musicien, qui mourra en mai 1988.

« Ses cheveux longs et filasses, sa maigreur caverneuse de toxico, ses rides précoces, la tristesse canine de son regard, lui donne l'apparence d'un taulard. Autant dire que pour un mec comme Weber, doté d'une sensibilité érotique hors du commun, et romantiquement attiré par tout ce qui relève de la fêlure, Chet n'a jamais été aussi beau qu'en l'état. Let's Get Lost est, à ce titre, un manifeste du faux raccord : regardez cet angelot années 50, puis regardez l'image d'après, Chet brisé. N'est-ce pas exactement le même parfum du sublime, mais pris en contrejour ? Si Claxton avait donné en 1954 une version californienne de Chet, Weber a saisi un Baker européen ; tel qu'on le fantasmait dur à Milan, Paris ou Anvers, nimbé de tragique. Chet était la première pop star américaine. Le film était pour lui un tombeau, une poignée d'heures avant l'heure. » (Philippe Azoury, Libération, 23 juillet 2008)

Let’s Get Lost
États-Unis, 1988, 2h, noir et blanc, format 1.33

Réalisation
Bruce Weber
Photo Jeff Preiss
Direction artistique Rïse Daniels, Sam Shahid, Donald Sterzin
Musique
Chet Baker ; Elvis Costello, Joseph Kosma, Charlie Parker, Tom Waits, Cole Porter, Duke Ellington…
Montage Angelo Corrao
Décors
Lindsay Dakota, Donald Sterzin
Costumes Tonne Goodman
Production Bruce Weber, Little Bear Productions, Nan Bush, Zeitgeist Films

Avec Chet Baker, Carol Baker, Vera Baker, Paul Baker, Dean Baker, Missy Baker, Dick Bock, William F. Claxton, Flea, Hersh Hamel

Présentation à la Mostra de Venise août 1988
Présentation à la Berlinale
18 février 1989
Sortie aux États-Unis 21 avril 1989
Sortie en France
7 février 1990

Ayant-droit Hanway Films
Distributeur
The Jokers
Ressortie en juillet 2024 par The Jokers Films.
Restauration
4K Little Bear Films au laboratoire Cineric (New York-Portugal) et Audio Mecanics (Los Angeles)

Film ayant reçu le label
Lumiereclassics Logo

 

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT lu 16 16h15 - Comœdia
En présence de Bruce Weber
Icone Billet 17ACHAT ma 17 11h - Lumière Terreaux
En présence de Bruce Weber

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