Billetterie

La Charrette fantôme

de Julien Duvivier , France , 1940

L'art de Louis Jouvet

Dans un pays nordique, l’Armée du Salut ouvre un refuge pour les nécessiteux. Sœur Édith (Micheline Francey) y accueille David Holm (Pierre Fresnay), un mauvais garçon, alcoolique et violent. David a pris la fuite lors d’une rixe dans laquelle son ami Georges (Louis Jouvet) a trouvé la mort. Sœur Édith, dévouée et éprise de David, tente de le sauver…

 CHARRETTE-FANTOME-DUVIVIER

 

En 1921, le cinéaste suédois Victor Sjöström adaptait la nouvelle Le Charretier de la mort de Selma Lagerlöf, inspirée des récits et légendes de sa province du Värmland. Baignant dans une ambiance sordide, La Charrette fantôme est un des premiers films fantastiques de l’Histoire, devenu depuis un véritable monument du cinéma muet. Près de vingt ans plus tard, le Français Julien Duvivier décide à son tour de porter à l’écran ce conte nordique.

Dans cette histoire de laissés-pour-compte, une légende raconte que celui qui, seul, entend le bruit d’une carriole, entend la charrette de la mort venir le chercher ; mais aussi que le dernier mort du dernier jour de l’année est condamné à la conduire durant une année entière, devenant ainsi le larbin de la grande faucheuse. David Holm n’est pas un homme fréquentable : mauvais mari, mauvais ami, mauvais frère… Il entraîne tout le monde dans sa chute. À l’heure du trépas, le film interroge la possibilité d’une rédemption, du pardon et de la seconde chance.

La Charrette fantôme est une des rares incursions du cinéma français dans le fantastique suédois. Certains reprocheront à Duvivier un manque de féérie, une veine trop réaliste – qui est pourtant la patte du cinéaste. « La tradition suédoise n’est pas la française » diront certains. Pour autant Duvivier, adoptant une construction plus lisible, délaisse l’usage des souvenirs adopté par le roman. Ainsi, lentement, progressivement, le fantastique s’immisce dans le récit. « Cet irréel, quand il s’est agi de le photographier, Duvivier n’a fait aucune concession, et l’incroyable charrette délabrée, son cheval aux côtes apparentes, au regard mort, dont la démarche est un glissement, sont si conformes aux créations de notre imagination, que nous restons saisis, comme devant un rêve matérialisé. » (Claude Méjean, Cinémonde, 28 février 1940)

La Charrette fantôme
France, 1940, 1h33, noir et blanc, format 1.37

Réalisation & scénario Julien Duvivier, d’après la nouvelle Le Charretier de la mort de Selma Lagerlöf
Assistant réalisation Pierre Duvivier
Dialogues Alexandre Arnoux
Photo Jules Krüger
Musique Jacques Ibert
Montage Jean Feyte
Décors Jacques Krauss, André Trébuchet
Production Paul Graetz, Transcontinental Films         

Interprètes
Pierre Fresnay (David Holm), Marie Bell (Sœur Maria), Micheline Francey (Sœur Édith), Louis Jouvet (Georges), Jean Mercanton (Pierre Holm), Ariane Borg (Suzanne), Robert Le Vigan (Martin), Pierre Palau (Monsieur Benoît), René Génin (le père Eternel), Mila Parely (Anna), Valentine Tessier (la capitaine Anderson), Henri Nassiet (Gustave)

Sortie en France 16 février 1940

Restauration 2K par SND avec le soutien des Archives Françaises du Film.  
Remerciements à SND

 

ACHAT lu 13 10h45 - Pathé Bellecour
ACHAT ma 14 14h - Lumière Terreaux



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