Fred Zinnemann
from here to eternity
Les principaux titres de la filmographie de Fred Zinnemann, jusqu'alors indisponibles en DCP VOSTF, le seront, grâce à du nouveau matériel spécialement fabriqué pour le festival par les studios. Un événement considérable !
Burt Lancaster et Deborah Kerr dans Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity, 1952)
Cette rétrospective sera accompagnée par Lambert Wilson, qui tourna à deux reprises avec Fred Zinnemann, pour son premier rôle dans Julia et aux côtés de Sean Connery dans Cinq jours, ce printemps-là.
C'est une tradition inscrite dans l'ADN du festival : chaque édition rend une visite à la filmographie d'un grand auteur américain, mettant en lumière sa place dans l'histoire, sa modernité ou son statut de pionnier. Après avoir exploré les carrières de Joan Micklin Silver, Sidney Lumet, Sydney Pollack ou Robert Altman lors des dernières éditions, place à un géant, dont la carrière s'étend du cinéma muet jusqu'aux prémices du Nouvel Hollywood : Fred Zinnemann.
Son nom est peu connu et pourtant. Lauréat de 6 Oscars, il a offert leur premier rôle à l’écran à Montgomery Clift, Marlon Brando ou Meryl Streep !
Né dans la bourgeoisie viennoise du début du siècle, Fred Zinnemann fait ses premières armes comme assistant caméraman dans l’Allemagne des années 1930 et participe au film Les Hommes le dimanche (1930) aux côtés de Robert Siodmack, Edgar G. Ulmer et Billy Wilder.
Après un passage à Paris, il part à Hollywood, où il collabore avec le photographe Paul Strand pour un projet mexicain, en partie fiction et en partie documentaire, Les Révoltés d'Alvarado (1938). Il est ensuite engagé par la MGM au département courts métrages, tourne son premier long en 1942, puis son premier film entièrement personnel Les Anges marqués (The Search) avant de signer, en 1950, un contrat d'exclusivité avec le jeune producteur Stanley Kramer. En 1952 puis en 1953, il rencontre un immense succès avec successivement Le Train sifflera trois fois (High Noon) où il dirige Gary Cooper et Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity) porté par l'un des plus beaux casting de l'époque : Burt Lancaster, Deborah Kerr, Frank Sinatra et Montgomery Clift.
Gary Cooper et Grace Kelly dans Le Train sifflera trois fois (High Noon, 1953)
Devenu l'un des hommes forts d'Hollywood, Zinnemann adapte deux pièces de théâtre à l'écran, dont Une Poignée de neige, drame familial sur l'addiction à la cocaïne. Après quelques films plus personnels, il rencontre à nouveau un grand succès en 1966 avec Un homme pour l'éternité (A Man for All Seasons), évocation de la vie de Thomas More qui lui vaut un nouvel Oscar. Puis Fred Zinnemann dirige Jane Fonda, Prix Lumière 2018, et Vanessa Redgrave dans la fresque historique Julia, en 1977. En 1982, pour son dernier film, il dirige Sean Connery dans Cinq jours ce printemps-là (Five Days One Summer).
Le nom de Fred Zinnemann est à jamais attaché à la grande histoire du cinéma américain classique, dont il fut l'un des grands orfèvres. Les thèmes de la responsabilité morale et de la liberté individuelle structurent son oeuvre. « Il y a deux mille ans, Hillel, un des inspirateurs du Talmud, posait cette question : "Si je ne suis point moi-même, qui le sera pour moi ? Et si je ne vis que pour moi-même, qui vivra pour moi ?" C'est un thème qui me parait d'une portée universelle. C'est un combat qui peut opposer l'individu qui cherche à suivre sa propre voie à la communauté, tout autant qu'un dilemne purement intérieur qui déchire un personnage, l'opposant non plus à un ennemi mais à lui-même. » (Fred Zinnemann, Focus on film, 1959).
Fred Zinnemann, from here to eternity
Les Révoltés d'Alvarado de Fred Zinnemann et Emilio Gómez Muriel (Redes, 1936, 1h03)
Acte de violence de Fred Zinnemann (Act of Violence, 1948, 1h22)
C'étaient des hommes de Fred Zinnemann (The Men, 1950, 1h25)
Le Train sifflera trois fois de Fred Zinnemann (High Noon, 1952, 1h25)
L'Invitée à la noce de Fred Zinnemann (The Member of the Wedding, 1952, 1h33)
Tant qu'il y aura des hommes de Fred Zinnemann (From Here to Eternity, 1953, 1h58)
Au risque de se perdre de Fred Zinnemann (The Nun's Story, 1959, 2h29)
Et vint le jour de la vengeance de Fred Zinnemann (Behold a Pale Horse, 1964, 1h58)
Un homme pour l'éternité de Fred Zinnemann (A Man for All Seasons, 1966, 2h)
Chacal de Fred Zinnemann (The Day of the Jackal, 1973, 2h23)
Julia de Fred Zinnemann (1977, 1h58)
Cinq jours, ce printemps-là en VOI de Fred Zinnemann (Five Days One Summer, 1982, 1h49)
Premiers pas
Les Hommes le dimanche de Robert Siodmak et Edgar G. Ulmer (Menschen am Sonntag, 1930, 1h14)
Remerciements :
Carlotta Films, Paramount Pictures US, Park Circus, Sony Pictures/Columbia US, Tamasa,
The Film Foundation's World Cinema Project, Universal Pictures US, Warner Bros.
En particulier pour la fabrication de nouveaux DCP VOSTF spécialement le festival.
Nous nous réjouissons des excellentes relations que nous entretenons avec l'ensemble des studios américains, permettant à ces films d'être enfin disponibles pour des diffusions dans les salles françaises à la suite du festival.
Robert Ryan et Fred Zinnemann sur le tournage de Acte de violence (Act of Violence, 1948)
