En 1964, le boxeur noir américain Cassius Clay (Will Smith) remporte à 22 ans le titre de champion du monde des poids lourds. Proche du leader Malcolm X (Mario Van Peebles) dont il partage la cause, il se convertit à l’islam et adopte le nom de Muhammad Ali. Homme de conviction et combattant acharné, sa carrière sportive et son engagement politique ne cesseront plus de s’entremêler.
Lorsque Michael Mann est sollicité par la Columbia pour réaliser Ali, une première version du scénario existe déjà, signée par Stephen J. Rivele et Christopher Wilkinson, les auteurs de Nixon d’Oliver Stone (1995). Le récit est alors conçu autour d’une série de flashbacks retraçant le parcours du boxeur américain. Michael Mann est intéressé par le projet, mais souhaite trouver un angle qui lui convienne davantage : « Muhammad Ali avait été l’un des héros de ma jeunesse, et ce dès le début des années 60. Quand on m’a approché, j’ai demandé à lire le script existant. Il ne m’a pas convaincu. […] Et j’ai réalisé qu’il faudrait, autant que faire se peut, raconter Ali de l’intérieur. Il faudrait le suivre à mesure qu’il se découvre lui-même, comme Afro-Américain, comme homme à femmes, comme champion de tous les déshérités du globe. Non seulement il découvre son identité, mais il se met à la façonner. » (Positif n°493, mars 2002)
En compagnie du scénariste Eric Roth, le cinéaste retravaille la narration du film et opte pour un traitement plus linéaire. Il renonce à l’idée d’une biographie exhaustive et choisit plutôt de se concentrer sur une période de dix ans dans la vie de Muhammad Ali, de son premier titre de champion du monde face à Sonny Liston en 1964 jusqu’à son retour au sommet en 1974, au terme d’un combat légendaire contre George Foreman au Zaïre. Perfectionniste notoire, Michael Mann réunit une riche documentation afin de raconter cette décennie dans tous ses détails. Il puise notamment son inspiration dans les rushes non utilisés du documentaire When We Were Kings de Leon Gast (1996). Il passe également beaucoup de temps avec Muhammad Ali qui lui accorde toute sa confiance et lui fait part de sa volonté de ne pas être idéalisé à l’écran.
Pour incarner ce sportif hors-norme, Will Smith prend quinze kilos, adopte l’accent du Kentucky et s’entraîne intensivement durant un an, sous la supervision d’Angelo Dundee, l’ancien coach d’Ali. Cette préparation méthodique contribue au réalisme d’un film constamment en mouvement, porté par une bande originale mêlant gospel, soul et pop.
Ali
États-Unis, 2001, 2h37, couleurs, format 2.39
Réalisation Michael Mann
Scénario Michael Mann, Eric Roth, Stephen J. Rivele, Christopher Wilkinson, d’après une histoire originale de Gregory Allen Howard
Photo Emmanuel Lubezki
Musique Pieter Bourke, Lisa Gerrard ; David Elliott, Moby, Salif Keïta, Al Green, Aretha Franklin, Alicia Keys, R. Kelly…
Montage William Goldenberg, Lynzee Klingman, Stephen E. Rivkin
Décors John Myrhe
Costumes Marlene Stewart
Production Paul Ardaji, A. Kitman Ho, James Lassiter, Michael Mann, Jon Peters, Columbia Pictures, Initial Entertainment Group, Peters Entertainment, Forward Pass
Interprètes Will Smith (Cassius Clay / Muhammad Ali), Jamie Foxx (Drew "Bundini" Brown), Jon Voight (Howard Cosell), Mario Van Peebles (Malcolm X), Ron Silver (Angelo Dundee), Jeffrey Wright (Howard Bingham), Mykelti Williamson (Don King), Jada Pinkett Smith (Sonji Roi), Nona Gaye (Belinda), Michael Michele (Veronica Porche), Joe Morton (Chauncy Eskridge), Paul Rodriguez (Ferdie Pacheco)
Sortie aux États-Unis 25 décembre 2001
Sortie en France 27 février 2002
Commemorative cut de 2016
Création DCP VOSTF en exclusivité pour le festival Lumière par Sony Pictures
Remerciements à Sony Pictures
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