Le festival Lumière rassemble beaucoup d'artistes, mais c'est aussi un festival qui réunit les professionnels qui oeuvrent pour le cinéma, classique ou contemporain. À cet effet, trois prix sont remis chaque année : le prix Fabienne Vonier à une femme de l'industrie du cinéma, le prix Raymond Chirat à une personnalité qui oeuvre en faveur de l'histoire du cinéma et le prix Bernard Chardère à une personnalité de l'écrit et de l'édition.
Jérôme Garcin
Prix Bernard Chardère 2025
Que ce soit à la radio, sur France Inter, avec Le Masque et la Plume, dont il a été le maître de cérémonie pendant plus de 40 ans, ou à l’écrit au Nouvel Obs, dont il a dirigé le service culturel, Jérôme Garcin a accompagné de nombreux cinéphiles durant des décennies.
Après ses débuts pour Les Nouvelles littéraires, sous la direction de Philippe Tesson, puis à l'Événement du jeudi aux côtés de Jean-François Kahn, il intègre Le Masque et la Plume en 1980, en tant que critique littéraire, avant d'en prendre la direction puis d'en devenir producteur, en parallèle de son engagement au Nouvel Observateur (devenu depuis Le Nouvel Obs), pour lequel il devient rédacteur en chef du service culturel.
Jérôme Garcin est l'auteur de nombreux récits et romans, paru principalement dans la collection "blanche" de Gallimard, dont Olivier, évoquant la mémoire de son frère jumeau, Le Dernier hiver du Cid (Prix des Deux Magots), sur les derniers mois de l'acteur Gérard Philipe, ou Des mots et des actes, les belles-lettres sous l'Occupation, paru l'année dernière dans la collection La Part des autres. Il a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Médicis essai et Le Prix François-Mauriac de la région Aquitaine.
Rencontre avec Jérôme Garcin
Dimanche 12 octobre à 17h au village du festival
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À PROPOS DU PRIX BERNARD CHARDÈRE
Parce que l’amour du cinéma se partage aussi entre les lignes d’ouvrages, de biographies, de beaux livres ou de revues de cinéma, le Prix Bernard Chardère récompense tous les ans un critique, un historien, un auteur, un éditeur. Un prix qui tient son nom de l’écrivain et historien lyonnais Bernard Chardère, fondateur de Positif à Lyon en 1952 et qui fut le premier directeur de l’Institut Lumière en 1982… et qui n’a jamais quitté Lyon.
Le premier Prix Bernard Chardère avait été décerné au journaliste et producteur Jean-Jacques Bernard, qui était un fidèle du festival Lumière depuis ses débuts : il y collaborait avec une grande générosité, que ce soit à la table de Radio Lumière ou pour animer des rencontres. Le Prix a également été remis à Serge Kaganski (Les Inrockuptibles), Danièle Heymann (Marianne, Le Masque et la plume sur France Inter), au Suisse Freddy Buache, fondateur de la Cinémathèque suisse, écrivain, historien, au critique de référence, directeur de la rédaction de Positif, Michel Ciment, à la journaliste de radio, grande voix de France Inter Eva Bettan, au directeur de la rédaction de Jeune Cinéma Lucien Logette, à Luc Lagier, à qui l'on doit l'émission d'Arte Blow Up, aux journalistes et critiques Laurent Delmas et Christine Masson pour leur émission On aura tout vu sur France Inter, Thierry Lounas, directeur de la rédaction du mensuel So Film, producteur et distributeur avec Capricci, et Marie Sauvion, Rédactrice en chef adjointe cinéma à Télérama.
Béatrice de Pastre
Prix Fabienne Vonier 2025
Directrice des collections du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), elle est en charge de l’ensemble de l’activité liée aux collections. Elle y effectue aussi des missions de soutien aux institutions patrimoniales cinématographiques dans le cadre de la politique de coopération du CNC et du Ministère de la Culture.
De 1991 à 2006, Responsable de la Cinémathèque Robert Lynen de la Ville de Paris, elle a réalisé l'inventaire, le catalogage et la description des fonds (10 000 œuvres photographiques et 4 000 titres filmiques rassemblés depuis 1925) et entrepris la numérisation des collections photographiques de l'institution.
Enseignante, programmatrice, elle est aussi auteur d'ouvrages consacrés au patrimoine cinématographique et photographique.
Présidente de la Fédération des cinémathèques et archives de films de France de mars 1998 à avril 2002, Béatrice de Pastre est depuis septembre 2005, membre du comité de rédaction de la Revue Documentaires.
Béatrice de Pastre accompagne de nombreux projets dont des restaurations prestigieuses, et est aux côtés de l’Institut Lumière pour la restauration du patrimoine Lumière, ainsi que pour l'édition du catalogue augmenté et illustré des productions cinématographiques de la Société A.Lumière et ses fils (1895-1905).
Rencontre avec Béatrice de Pastre
Mardi 14 octobre à 15h au village du festival
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À PROPOS DU PRIX FABIENNE VONIER
S’il y a des grands noms devant la caméra, il y a d’autant plus de personnalités en coulisses dont le travail mérite d'être honoré. Le Prix Fabienne Vonier est attribué chaque année durant le festival Lumière à une femme de l’industrie du cinéma. Cette récompense dédiée à la mémoire de Fabienne Vonier, cofondatrice de la société Pyramide.
Avec la complicité du producteur Francis Boespflug, mari de Fabienne Vonier, ainsi qu’avec ses enfants, le premier prix a été remis durant le festival Lumière 2016 à la productrice Margaret Menegoz et la distributrice Régine Vial qui ont su porter la production et la distribution du cinéma d’auteur français et international au plus haut avec la société Les Films du Losange, et en 2017 aux fondatrices de la société de production et de distribution Haut et Court, Carole Scotta et Caroline Benjo. En 2018, c'est la productrice Michèle Ray-Gavras qui a été récompensée pour son travail important dans la production cinématographique internationale, en 2019, Véronique Cayla, alors Présidente d’Arte et élue à la Présidence des César, en 2020 Sophie Seydoux, Présidente de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, en 2021 Brigitte Maccioni, Présidente Directrice Générale d’UGC, productrice et distributrice, en 2022, Michèle Halberstadt, co-dirigeante d'ARP Sélection, Anne-Laure Brénéol, co-dirigeante de Malavida. L'année dernière, le Prix a été remis à Anna Marsh, Directrice générale de Studiocanal.
Olivier Barrot
Prix Raymond Chirat 2025
Journaliste, écrivain, producteur et animateur de télévision, Olivier Barrot est indissociable de l'émission Un livre, un jour, qu'il a présenté sur France 3 de façon quotidienne entre 1991 et 2018.
D'abord producteur pour Gaumont, puis chef du service de coproductions pour TF1, il a été en parallèle conseiller littéraire pour Calmann-Lévy et Jean-Claude Lattès.
Producteur de nombreux magazines sur France Inter, France Culture et Radio Classique, il a été une voix importante de Radio France, et a officié aussi sur Canal +, Public Sénat, Ciné-classics et TV5 Monde. Par ailleurs, Olivier Barrot tient une chronique en forme de promenade littéraire pour le magazine Pleine vie.
Grand spécialiste du cinéma français, compagnon de route de Raymond Chirat, il est l'auteur de nombreux ouvrages, publiés principalement chez Gallimard dans la collection "blanche", dont les récents Vaisseau fantôme et Portrait d'Itkine, ainsi que d'ouvrages sur Sacha Guitry ou Louis Jouvet co-écrits avec Raymond Chirat.
Rencontre avec Olivier Barrot
Jeudi 16 octobre à 18h45 au village du festival
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À PROPOS DU PRIX RAYMOND CHIRAT
Raymond Chirat a été l’un des compagnons de route de l’Institut Lumière des plus précieux et des plus inspirants. Historien du cinéma français, auteur, il a fondé la Bibliothèque qui porte son nom, au sein de l’Institut Lumière, et qui regorge de ses archives, coupures de presse, notes de sa main - et autres trésors. Le Prix Raymond Chirat récompense un écrivain-historien-chercheur en histoire du cinéma.
Pascal Mérigeau, journaliste, critique et écrivain, a reçu le 1er Prix Raymond Chirat en 2011 pour son travail sur Jean Renoir. En 2015, le Prix a été attribué à l’AFRHC (Association française de recherche sur l’histoire du cinéma), et remis à sa présidente Valérie Vignaux et à son cofondateur Jean A. Gili, en 2016, au cinéaste et historien du cinéma Paul Vecchiali, en 2017 à l’éditeur et fondateur de Wild Side, Manuel Chiche, en 2018 au spécialiste de la musique de film Stéphane Lerouge, en 2019 au distributeur et fondateur de Carlotta Vincent Paul-Boncour, en 2021 au directeur de la Cinémathèque de Bologne et du festival Il Cinema Ritrovato, Gian Luca Farinelli, en 2022, à Alain Carradore, éditeur vidéo, à l'origine de la collection Westerns de Légende. En 2023 le Prix a été remis à Christine Leteux, essayiste et traductrice, entre autre, de l'oeuvre de Kevin Brownlow et l'année dernière à Laurent Mannoni, directeur scientifique du patrimoine de la Cinémathèque française, directeur du Conservatoire des techniques cinématographiques et commissaire d'exposition.
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