Andrius

Lumière Classics & Nouvelles restaurations : Trésors et curiosités

Andrius (Edvinas Mencikovas), garçon de 10 ans, grandit sans père à Vilnius. Sa mère, soucieuse, ne peut lui consacrer que peu de temps. Andrius occupe alors ses journées en se promenant avec son voisin, en visitant un ancien professeur et en fréquentant l’école de musique. Un jour, la ville accueille une chorale d’enfants venus de Prague.

Né en 1931, Algirdas Araminas débute sa carrière en tant que cameraman, puis passe à la réalisation en 1964. À travers une œuvre d’une dizaine de films, il traitera particulièrement des questions liées à la jeunesse.

Ainsi, entre réalité et fantaisie, Andrius fait le portrait d’un enfant pas comme les autres. Ce cœur pur à l’imagination débordante a son monde bien à lui, dont les portes s’ouvrent au son de quelques mots magiques. Au sein de ces contrées mystérieuses peuplées de personnages inconnus, il n’y a plus de problème, le quotidien difficile n’existe plus. Lorsque la petite Jana, venue de Prague, entre dans sa vie, la complicité entre ces deux rêveurs est immédiate. La langue ne sera pas un obstacle à leur amitié et Andrius la laisse pénétrer dans son monde magique, d’un voyage en Asie lointaine aux machines à voler, en passant par les horloges du « gardien du temps ». Au départ de Jana, aucune tristesse mais le souvenir nostalgique d’une rencontre qui l’accompagnera toute la vie.

Film particulièrement poétique, Andrius a pour scénariste Violeta Palcinskaite, femme de lettres, romancière, dramaturge, traductrice, connue comme la légende lituanienne de la littérature pour enfants. Le film se verra récompensé par plusieurs prix dans des festivals italien et soviétique consacrés à l’enfance. 

« Dans l'œuvre d’Algirdas Araminas, les films sur les enfants ont permis d'affirmer […] la dignité de la personnalité (aussi jeune soit-elle), la capacité innée de rêver, ressentir, faire des choix et d'avoir son propre point de vue. » (Neringa Kazukauskaite, in LRT, 8 juin 2008)