Astérix & Obélix : Le Combat des chefs

Les invités du festival : Alain Chabat présente Astérix et Obélix à la Halle Tony Garnier

Alors que Panoramix a oublié la recette de la potion magique, Astérix et Obélix doivent repousser César, qui compte bien arriver à ses fins grâce à une loi gauloise.

 © Les éditions Albert René Goscinny Uderzo Netflix

Vingt-trois ans après Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat reprend le chemin du village d’irréductibles Gaulois, pour un retour aux sources avec l’adaptation du Combat des chefs publié en 1966, dans une mini-série en animation 3D.

Le danger est de nouveau aux portes du village : Abraracourcix est défié par le chef d’un village voisin, « un Gallo-Romain » passé à l’ennemi. Selon la coutume, le gagnant prend le contrôle du village vaincu. Mais suite à sa rencontre malencontreuse avec un menhir volant à basse altitude, le druide Panoramix a perdu la mémoire, et par conséquent la recette de la potion magique…

Les coréalisateurs Alain Chabat et Fabrice Joubert (ancien des studios Aardman, puis à la création de la saga Moi, moche et méchant) se lancent un défi : transposer les cases de la bande dessinée à l’écran et les voir s’animer. C’est au sein du studio d’animation toulousain TAT que la magie opère, grâce à une équipe de soixante-dix animateurs et à un travail acharné de près de trois ans. Ainsi la modélisation 3D des personnages, toute en rondeur et en bonhommie, est une véritable réussite. Dans le pur esprit de Goscinny et Uderzo, les arrière-plans et décors sont soignés, et l’utilisation des aplats de couleurs et des onomatopées souligne l’action – et les bourre-pifs toujours bien sentis. La série est également servie par un casting de voix exceptionnel, que ce soient les vieux copains ou la jeune garde du cinéma français. Fidèle à sa patte, Chabat se permet quelques détours (la raison pour laquelle Obélix ne peut jamais, ô grand jamais, boire de la potion), ou apartés délirants (l’épisode psychédélique de Panoramix). Drôle (très drôle), familial, joyeux et pop, Astérix & Obélix : Le Combat des chefs est un vrai bonheur.

« Le Combat des chefs version Alain Chabat offre à ce dernier un terrain de jeu idéal pour donner libre cours à la folie douce, l'imagination et l'humour décalé qui lui valent une place à part dans le cœur des Français depuis la fin des années 80. Un esprit qui se marie avec joie à la folie douce de la bande dessinée – comme c'était déjà le cas pour le film de 2002 – tout en modernisant son univers. À Rome, comme au village gaulois, émergent des figures féminines qui n'existaient pas dans la BD ou qui remplacent des personnages masculins, comme Métadata et Apothika (doublée par Jeanne Balibar). Si ce nouveau Combat des chefs féminise la saga, il lui confère aussi une profondeur émotionnelle particulière. Un flash-back nous plonge dans la genèse de la potion magique et l'ancienneté de l'amitié unissant Astérix à Obélix, une amitié malmenée durant la nouvelle épreuve à laquelle ils sont confrontés. […] Bref, le pari était risqué, mais c'est une réussite. » (Annie Yanbekian, France Info, 30 avril 2025) – Une réussix, par Toutatis !