1re partie : L’Argentin
Che : Part 1 - The Argentine
2e partie : Guerilla
Che : Part 2 - Guerilla
À Mexico en juillet 1955, le jeune médecin argentin Ernesto Guevara (Benicio Del Toro) rencontre Fidel Castro (Demián Bechir). Tous deux entendent libérer le peuple cubain de la dictature de Fulgencio Batista. À partir de l’automne 1956, ils participent à une guérilla mobilisant de nombreux combattants dans les montagnes de la Sierra Maestra. Formant les recrues, traitant les paysans avec soin, le « Che » devient rapidement un leader reconnu de la rébellion.
Durant la préparation de Traffic (2000), le réalisateur Steven Soderbergh et sa productrice Laura Bickford remarquent la ressemblance entre Benicio Del Toro et Che Guevara. Tous les trois évoquent la possibilité de tourner un film retraçant le parcours du révolutionnaire. Le projet va se révéler long à mettre en œuvre, nécessitant sept années de travail pour tirer le meilleur parti d’une documentation abondante. La courte vie du Che étant d’une folle densité, le scénariste Peter Buchman opte pour un récit elliptique, qui se concentre sur deux périodes : l’ascension du Che comme figure de la révolution cubaine, puis sa réapparition en 1966 en Bolivie, où il souhaite monter un nouveau foyer d’insurrection.
Soderbergh est conscient que sa fresque historique doit se déployer sur la durée. Il décide alors de réaliser un diptyque. Un choix qui ne facilite pas le financement de Che du côté américain, tout comme sa volonté de garder l’espagnol comme langue originale.
La première partie, L’Argentin, opère des va-et-vient dans la chronologie : l’avancée des barbudos dans le maquis est régulièrement coupée par des séquences en noir & blanc présentant le voyage du Che à New York, où il prononce un discours anti-impérialiste lors de l’assemblée générale des Nations Unies en 1964. La seconde partie, Guerilla, plus linéaire, décrit l’enlisement du Che et les revers qui le mèneront à la mort. À la conquête victorieuse du pouvoir à Cuba succède une lutte de plus en plus solitaire.
Soderbergh ne verse pas dans l’analyse psychologique, il s’attache surtout à saisir l’évolution d’un homme qui va jusqu’au bout de ses convictions. « Ici, il m’a semblé que la chose la plus importante était de ne pas vendre le Che. Dans tous les sens du mot. J’aurais pu bourrer le film de gros plans et de musique, mais c’eût été une forme de marketing. Je n’ai pas fait un film hollywoodien, structuré en trois actes, selon la formule normale. » (Steven Soderbergh, Le Nouvel Observateur, 8 janvier 2009)
Coproducteur du film, dont il a suivi toute la gestation, Benicio Del Toro trouve ici un rôle sur mesure. Sa performance est récompensée par le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes. Pour le journaliste Samuel Blumenfeld, « Benicio Del Toro est plus fort que le Che. […] La ressemblance physique entre le Che et Del Toro laisse supposer un phénomène de mimétisme, d’identification et de communion. C’est tout autre chose. Le film de Soderbergh ne raconte pas seulement la défaite du leader révolutionnaire. Il met aussi en scène, en marge de l’histoire officielle, la manière dont Benicio Del Toro finit par avoir la peau du Che. » (Le Monde 2, 3 janvier 2009)
1re partie : L’Argentin (Che : Part 1 - The Argentine)
France, Espagne, États-Unis, 2008, 2h14, couleurs et noir et blanc, format 2.39
2e partie : Guerilla (Che : Part 2 - Guerilla
France, Espagne, États-Unis, 2008, 2h15, couleurs et noir et blanc, format 1.85
Réalisation Steven Soderbergh
Scénario Peter Buchman, d’après l’ouvrage Reminiscences of the Cuban Revolutionary War d’Ernesto Che Guevara
Photo Steven Soderbergh, sous le pseudonyme de Peter Andrews
Musique Alberto Iglesias
Montage Pablo Zumárraga
Décors Antxón Gomez
Costumes Bina Daigeler
Production Laura Bickford, Benicio Del Toro, Laura Bickford Productions, Morena Films
Interprètes Benicio Del Toro(Ernesto Che Guevara), Demián Bechir (Fidel Castro), Santiago Cabrera (Camillo Cienfuegos), Elvira Mínguez (Celia Sanchez), Jorge Perugorria (Joaquin), Edgar Ramirez (Ciro Redondo), Victor Rasuk (Rogelio Acevedo), Armando Riesco (Benigno), Catalina Sandino Moreno (Aleida Guevara), Rodrigo Santoro (Raul Castro), Unax Ugalde (Little Cowboy), Yul Vazquez (Alejandro Ramirez), Carlos Bardem (Moises Guevara), Joaquim de Almeida (Barrientos), Marc-André Grondin (Régis Debray), Oscar Jaenada (Dano), Khalil Mendez (Urbano), Jordi Mollà (le capitaine Vargas), Julia Ormond (Lisa Howard), Lou Diamond Phillips (Mario Monje), Franka Potente (Tania)
Présentation au Festival de Cannes 21 mai 2008
Sortie en France 7 janvier 2009 (1re partie) / 28 janvier 2009 (2e partie)
Sortie aux États-Unis 24 janvier 2009
Remerciements au distributeur Warner Bros.
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