Coraline est une petite fille douée d’une curiosité sans limites. Ses parents viennent d’emménager dans une grande maison et n’ont guère de temps à lui consacrer. En ouvrant une porte condamnée, Coraline emprunte un passage secret qui mène à un logement identique au sien, mais où tout est merveilleux et où ses "autres" parents se montrent pleinement disponibles. Le rêve cacherait-il un piège ?
Fondé en juillet 2005 par Travis Knight et basé dans l’Oregon, le studio Laika – dont le nom fait référence à la première chienne envoyée dans l’espace – se spécialise dans l’animation en stop motion : une technique qui consiste à donner vie, image par image, à des figurines et décors entièrement fabriqués à la main. Premier long métrage produit par le studio, Coraline est issu d’un roman jeunesse de Neil Gaiman. Avant même sa publication en 2002, l’auteur envoie le manuscrit au réalisateur Henry Selick, dont il a beaucoup aimé L’Étrange Noël de monsieur Jack (1993) et James et la pêche géante (1996). Saisi par l’originalité de l’histoire et sa poésie noire, le réalisateur obtient l’achat des droits et commence à travailler sur l’adaptation.
Pour définir le style visuel du film, Henry Selick collabore avec l’illustrateur japonais Tadahiro Uesugi, qui effectue les dessins préparatoires. Après deux années de gestation – permettant de choisir les voix, de créer les maquettes, d’élaborer un story-board complet – le tournage se déroule pendant dix-huit mois et mobilise une équipe impressionnante. Plus de cent trente décors sont assemblés sur les plateaux du studio, tandis que vingt-huit marionnettes, de taille différente, sont créées pour représenter Coraline. À cette dimension artisanale s’ajoute un défi numérique, le film étant conçu en 3D. Si Coraline marque les esprits par sa prodigieuse virtuosité technique, le récit brille aussi par sa finesse, interrogeant la frontière qui sépare fantasme et réalité. Le monde en apparence si désirable où Coraline s’aventure toutes les nuits comporte sa part d’ombre, apportant son lot de visions marquantes : on n’oublie pas de sitôt le visage de ses "autres" parents dont les yeux sont remplacés par des boutons noirs.
« Henry Selick a réussi à donner une atmosphère étrange et frissonnante à l’histoire. Quand l’autre monde se désagrège, des pans entiers de couleurs disparaissent. Une des images fortes voit Coraline cheminer avec le chat sur un fond blanc uniforme. Impressionnante aussi la course de la sorcière qui n’est plus qu’une araignée d’aiguilles dans une toile. » (Frédérique Roussel, Libération, 10 juin 2009)
Coraline - en VF
États-Unis, 2009, 1h41, couleurs, format 1.85
Réalisation & scénario Henry Selick, d’après le roman éponyme de Neil Gaiman
Photo Pete Kozachik
Musique Bruno Coulais ; Michele Mariana, Thet Might Be Giants, Kent Melton, Danny Elfman, Metro Voices et Teri Hatcher
Montage Christopher Murrie, Ronald Sanders
Décors Henry Selick
Animation Anthony Scott, Travis Knight, Trey Thomas, Eric Leighton, Phil Dale
Production Bill Mechanic, Claire Jennings, Henry Selick, Mary Sandell, Laika Entertainment, Focus Features, Pandemonium LLC
Sortie aux États-Unis 6 février 2009
Sortie en France 10 juin 2009
Remerciements à Laika
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