Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le docteur King Schultz (Christoph Waltz), un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django (Jamie Foxx), un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle. Alors que les deux hommes pistent les criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver son épouse Broomhilda (Kerry Washington) dont l’esclavage l’a privé.
« J'ai toujours voulu réaliser un western. C'est un de mes genres préférés. J'aime tous les types de westerns et les westerns-spaghettis me plaisent encore plus que les autres. J'adore leur caractère surréel et opératique, leur brutalité et leur humour désespéré. Je pense en particulier à ceux de Sergio Corbucci. […] Pour moi, l'Ouest vu par Corbucci est le plus fort de tous. » (Quentin Tarantino, Les Inrockuptibles, 2 janvier 2013)
Hommage par son titre à l’un des réalisateurs phares du western italien, Django Unchained est l’histoire d’une vengeance, menée tambour battant, à l’image de tous les films du cinéaste américain. Pour camper son Django (et prendre la suite de Franco Nero, à qui il confie ici un second rôle), Tarantino choisit Jamie Foxx, qui comprend instantanément la direction souhaitée par le cinéaste (les États sudistes, le voyage d’un homme pour recouvrir sa liberté et son amour…). Tarantino s’appuie sur un autre pilier de sa cinéphilie et mélange ici western et blaxploitation, genre également visuellement très marqué. Par sa forme, Django Unchained est une véritable exploration esthétique.
Sur le fond, le film s’attaque à la question de l’esclavage, volet traumatique de l’Histoire américaine. Traumatique et toujours extrêmement sensible. À la sortie du film, la polémique enfle : le cinéaste, blanc, est-il légitime pour aborder cette question ? Si oui, le fait-il correctement ? Pour certains, le propos est trop édulcoré, dissous dans le récit. Tarantino s’en défendra et confirmera qu’il souhaitait dénoncer les horreurs de l’esclavage, pour lui « second holocauste américain », préférant l’intégrer en filigrane au lieu d’en faire le cœur de l’intrigue.
« Tarantino instrumentalise le genre pour exprimer le sentiment d’horreur que lui inspire l’esclavage, tout comme il s’était appuyé sur le film de guerre et d’espionnage pour manifester l’abjection du nazisme dans Inglorious Basterds. Pas de discours pontifiant, certes, mais des images glaçantes. […] L’émancipation de Django venge le peuple noir, le héros préfigure la blaxploitation, genre prisé par Tarantino. » (Franck Garbarz, Positif n°624 , février 2013)
Django Unchained
États-Unis, 2012, 2h45, couleurs, format 2.35
Réalisation & scénario Quentin Tarantino
Photo Robert Richardson
Musique Luis Bacalov, Ennio Morricone, Verdi, Jim Croce, Riz Ortolani, Rick Ross, James Brown, 2Pac, Ludwig Van Beethoven, Johnny Cash, Brother Dege, The RZA
Montage Fred Raskin
Décors J. Michael Riva
Costumes Sharen Davis
Production Reginald Hudlin, Pilar Savone, Stacey Sher, The Weinstein Company, Columbia Pictures
Interprètes Jamie Foxx (Django), Christoph Waltz (le docteur King Schultz), Leonardo DiCaprio (Calvin Candie), Kerry Washington (Broomhilda Von Shaft), Samuel L. Jackson (Stephen), Walton Goggins (Billy Crash), Dennis Christopher (Leonide Moguy), Don Johnson (Spencer "Big Daddy" Benett), Laura Cayouette (Lara Lee Candie-Fitzwilly), Zoe Bell (Peg), Bruce Dern (Carrucan)
Sortie aux États-Unis 25 décembre 2012
Sortie en France 16 janvier 2013
Remerciements au distributeur Park Circus
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