David Ladislas (Jean-Paul Belmondo), au service d’une bande de trafiquants, fait passer des diamants en Suisse. On lui propose une nouvelle mission : convoyer au Liban trois cents kilos d’or dissimulés dans une voiture de sport. Il sera accompagné dans cette aventure par la charmante Olga (Jean Seberg). Pour les deux partenaires, un long voyage commence.
Jean Becker fait ses débuts au cinéma en tant qu’assistant réalisateur pour son père Jacques. En 1961, il réalise son premier film, Un nommé La Rocca, polar tiré d’un livre de José Giovanni. Pour Échappement libre, il adopte un ton plus léger et s’amuse à mettre en scène un récit virevoltant, mené tambour battant. Tiré d’un livre de Clet Coroner, le scénario bénéficie des dialogues pétillants de l’auteur Daniel Boulanger, qui a déjà œuvré avec succès pour Philippe de Broca.
Tourné dans un esprit joyeux, Échappement libre offre à Becker l’occasion de réunir à l’écran un couple devenu mythique : Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg se retrouvent ici pour la première fois depuis À bout de souffle de Jean-Luc Godard. Tous deux prennent un plaisir visible à partager l’affiche, et leur duo fonctionne à plein. Belmondo vient de triompher dans L’Homme de Rio et se glisse avec naturel dans la peau d’un héros charmeur et nonchalant, faisant une cour assidue à son acolyte. Son interprétation séduit la presse par son humour. « Il possède l’audace et l’inconscience de l’aventurier sans cervelle et s’engouffre dans les guets-apens avec la même facilité qu’il met à les déjouer. Comme à son habitude, il court beaucoup, parle plus encore, fait le pitre et magnétise ses admiratrices de son sourire redoutable. » (Gilbert Salachas, Télérama, 20 septembre 1964)
Taillant la route avec ses personnages, Échappement libre nous promène de l’Europe au Proche-Orient, de Genève à Beyrouth, au fil de péripéties rythmées par le jazz de Martial Solal.
« Jean Becker a hérité de son père, entre autres qualités, celle de ne jamais parler pour ne rien dire. Mais il possède aussi un sens profond de son métier de cinéaste. Il sait que le cinéma est avant tout un art de mouvement et de rythme. Il laisse à ses acteurs la bride sur le cou, quand il a confiance en eux, mais il sait également les retenir dans leurs débordements. » (Samuel Lachize, L’Humanité, 9 septembre 1964)
Échappement libre
France, Italie, Espagne, République fédérale d'Allemagne, 1964, 1h45, noir et blanc, format 2.35
Réalisation Jean Becker
Assistant réalisation Costa-Gavras
Scénario Maurice Fabre, Didier Goulard, Jean Becker, Claude Sautet (non crédité), d’après le roman éponyme de Clet Coroner
Dialogues Daniel Boulanger
Photo Edmond Séchan
Musique Martial Solal
Montage Monique Kirsanoff
Décors Georges Wakhevitch
Production Paul-Edmond Decharme, Capitole Films, Sud-Pacifique Films, Producciónes Benito Perojo, Transmonde Film
Interprètes Jean-Paul Belmondo (David Ladislas), Jean Seberg (Olga Celan), Jean-Pierre Marielle (Van Houde), Enrico Maria Salerno (Mario), Renata Ewert (la comtesse), Gert Froebe (Fehrman), Wolfgang Preiss (Grenner), Roberto Camardiel (Stephanidès)
Sortie en France 4 septembre 1964
Restauration 4K Films du Jeudi en exclusivité pour le festival Lumière aux laboratoires Transperfect et L. E. Diapason avec le soutien du CNC d’après les négatifs originaux.
Ressortie à l’hiver 2024/2025 par Les Films du Jeudi.
Remerciements à Les Films du Jeudi
Film ayant reçu le label
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