Billetterie

El inquilino

de José Antonio Nieves Conde , Espagne , 1958

Lumière Classics & Nouvelles restaurations

Evaristo González (Fernando Fernán Gómez) et son épouse Marta (María Rosa Salgado) vivent en location avec leurs quatre enfants dans un immeuble sur le point d’être démoli. Ils reçoivent un avis d’expulsion et sont contraints de trouver rapidement un nouvel appartement. Mais Madrid connaît une importante crise immobilière et cette quête se révèle difficile.

 El-inquilino

 

José Antonio Nieves Conde (1911-2006), fils de militaire, soutient le franquisme dès ses débuts. Durant la guerre civile espagnole, il rejoint le front comme phalangiste et combat aux côtés des troupes nationalistes. À son retour, il travaille dans la presse écrite, puis il démarre sa carrière au cinéma en tant qu’assistant pour le réalisateur Rafael Gil. Il passe à la mise en scène en 1946 avec un film policier, Senda ignorada. Son quatrième long métrage, Le Noceur (1951), qui raconte l’histoire d’un soldat entrant dans les ordres, rencontre un grand succès. José Antonio Nieves Conde s’oriente la même année vers un registre plus social avec Surcos, un mélodrame autour de l’exode rural qui aborde des sujets tels la prostitution et le marché noir, la pauvreté et le chômage : le film suscite la polémique en décrivant certains aspects peu reluisants de la société espagnole.

El inquilino suit les difficultés éprouvées par une famille qui peine à trouver en urgence un logement décent. S’il opte pour un ton de comédie, avec son lot de situations cocasses, le film surprend néanmoins par sa visée critique, pointant la hausse des loyers, l’absurdité des démarches administratives, la cupidité des promoteurs, l’indifférence des banques et des agences. Evaristo et les siens rencontrent toute une série d’obstacles et ne peuvent compter que sur l’aide d’ouvriers, qui leur offrent un abri provisoire au rez-de-chaussée du bâtiment qu’ils s’apprêtent à détruire.

Cette tonalité satirique n’est pas au goût du régime franquiste : s’il sort en 1958 à Valence, El inquilino est rapidement interdit suite à l’intervention du Ministère du Logement, qui vient d’être créé. Les autorités réclament des coupes et d’importants changements. La fin est ainsi totalement modifiée. Alors que la version originelle montrait la famille échouer avec ses meubles dans la rue, José Antonio Nieves Conde se voit imposer un happy end où l’État accorde aux personnages un appartement, dans un quartier baptisé Esperanza. En 1993, le réalisateur a pu récupérer une copie non censurée et remonter son film pour inclure le dénouement qu’il avait imaginé.          

El inquilino
Espagne, 1958, 1h48, noir et blanc, format 1.85

Réalisation José Antonio Nieves Conde
Scénario
Manuel Sebares, José María Pérez Lozano, José Antonio Nieves Conde, d’après une histoire originale de José Luis Duró
Photo Francisco Sempere
Musique Miguel Asins Arbó
Montage
Margarita de Ochoa
Décors Enrique Alarcón
Production Films Españoles Cooperativa

Interprètes
Fernando Fernán Gómez (Evaristo González),MaríaRosa Salgado (Marta), José Marco Davó (Fulgencio), Francisco Camoiras (l’ouvrier solidaire), Pedro Beltrán (Felipe), Julio Sanjuán (Borracho)

Sortie en Espagne 24 février 1958

Restauration 4K par la Filmoteca Española de la version non censurée. 
Le film est labellisé Lumière Classics, qui récompense les plus belles restaurations de l’année.
Remerciements à Filmoteca Española

Film ayant reçu le label
Lumiereclassics Logo

 

 

 

ACHAT je 16 18h30 - Institut Lumière (Villa)
ACHAT je 16 18h45 - Institut Lumière (Villa)
En présence de Valeria Camporesi (Filmoteca Espanola)
ACHAT ve 17 11h - Pathé Bellecour
En présence de Valeria Camporesi (Filmoteca Espanola)



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