Ancien chef de groupe de la résistance espagnole, Manuel Artiguez (Gregory Peck) a trouvé refuge en France, à Pau, depuis vingt ans. Il apprend par un contrebandier que sa mère Pilar (Mildred Dunnock) est mourante à San Martin. Lorsqu’elle comprend le piège tendu à son fils par Viñolas (Anthony Quinn), qui le pourchasse depuis des années, Pilar tente de prévenir Manuel et confie une lettre au Père Francisco (Omar Sharif) en chemin pour Lourdes.
Envoyé à Fred Zinnemann par Mike Frankovich, en charge des productions "overseas" Columbia, le roman Killing a Mouse on Sunday convainc le réalisateur. Il est signé par Emeric Pressburger, cinéaste, scénariste et producteur, auteur avec Michael Powell de quelques-uns des plus beaux titres du cinéma britannique. Inspirée de la vie de Francesc Sabaté i Llopart, dit "El Quico", c’est une histoire d’honneur, de convictions et de courage, l’histoire d’un homme seul et déterminé. Ces thèmes sont l’ADN du cinéma de Fred Zinnemann. Lors des repérages, le cinéaste rencontre des antifranquistes réfugiés en France : il est captivé par l’intensité de leur récit. Pour lui, la Guerre civile espagnole est un tournant dans l’Histoire mondiale, et son passé de documentariste auprès de Flaherty l’amène à se saisir de cette adaptation.
Le tournage a lieu en France, dans les Pyrénées et en studio en région parisienne, tandis que l’Espagne est toujours sous la dictature de Franco.
À sa sortie, cette réflexion sur l’exil revêtant les atours du western ne trouve pas son public. Le casting américain, l’imbroglio des langues et quelques approximations géographiques lui portent préjudice. Zinnemann évoquera aussi la méconnaissance des spectateurs de l’Histoire espagnole. Pour autant, honnête et toujours de bonne facture, le film entre parfaitement dans l’œuvre du réalisateur.
« Il y a aussi une conviction chaleureuse dans l’exposé de l’aventure, des épisodes poignants chez les réfugiés antifranquistes et cette curiosité teintée d’estime ou de répulsion que, suivant leur bord, les personnages inspirent jusqu’au dénouement. Et il y a surtout ceci, ce qui est l’apanage des œuvres noblement inspirées : même si la maladresse ou le poncif produisent quelques effets discutables, ces effets-là paraissent d’autant plus petits que la cause est grande. » (Jean-Paul Grousset, Le Canard enchaîné, 21 octobre 1964)
Et vint le jour de la vengeance (Behold a Pale Horse)
États-Unis, 1964, 1h58, couleurs, format 1.85
Réalisation Fred Zinnemann
Scénario J. P. Miller, d’après le roman Killing a Mouse on Sunday d’Emeric Pressburger
Photo Jean Badal
Musique Maurice Jarre
Montage Walter Thompson
Décors Alexandre Trauner
Costumes Elizabeth Haffenden, Joan Bridge
Production Fred Zinnemann, Columbia Pictures, Highland-Brentwood Productions
Interprètes Gregory Peck (Manuel Artiguez), Anthony Quinn (le capitaine Viñolas), Omar Sharif (le Père Francisco), Mildred Dunnock (Pilar), Raymond Pellegrin (Carlos), Paolo Stoppa (Pedro), Daniella Rocca (Rosanna), Christian Marquand (le lieutenant Zaganar), Marietto Angeletti (Paco Dages), Perrette Pradier (Maria), Zia Mohyeddin (Luis), Rosalie Crutchley (Teresa)
Sortie aux États-Unis 14 aout 1964
Sortie en France 13 octobre 1964
Restauration Sony USA qui a fabriqué le DCP VOSTF en exclusivité pour le festival Lumière.
Remerciements au distributeur Park Circus et à Sony Pictures USA
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