Tout juste diplômé, issu d’une famille aisée, Chris McCandless (Emile Hirsch) semble promis à un avenir confortable. Du jour au lendemain, il refuse le destin brillant qui lui tendait les bras. Sans informer ses proches, il détruit ses papiers d’identité et part seul à l’aventure sur les routes. Désirant vivre loin de la société, il sillonne le Sud des États-Unis avant de se fixer un but ultime : rejoindre l’Alaska.
Sean Penn découvre l’histoire authentique de Chris McCandless en lisant Into the Wild, le best-seller de Jon Krakauer publié en 1996. Dans cette enquête, le journaliste retrace le parcours du jeune homme, qui a choisi de couper les ponts avec son passé, a parcouru le Sud des États-Unis pendant deux ans, avant de gagner l’Alaska, où il s’est installé dans la carcasse d’un autobus et a trouvé la mort en août 1992, empoisonné par une baie toxique. Fasciné par ce récit hors du commun, Sean Penn envisage instantanément d’en tirer un film, mais il se heurte d’abord au refus des parents du défunt, trop affectés pour voir le périple tragique de leur fils porté à l’écran. Dix ans plus tard, le réalisateur obtient finalement leur accord.
Ayant écrit une première version du scénario, Sean Penn part sur les traces de Chris McCandless pour s’imprégner des lieux qu’il a traversés. Il cherche à capter l’ambiance de chaque région, la singularité des paysages, afin de traduire au mieux le rapport sensible de son protagoniste à la nature. Très tôt le réalisateur fait appel au chef opérateur français Éric Gautier, dont il a apprécié le travail sur Carnets de voyage de Walter Salles (2004). Lors des repérages, les deux hommes cherchent les meilleures solutions pour faire éprouver à l’image les sensations vécues par Chris McCandless, de la chaleur suffocante de l’Arizona au froid extrême de l’Alaska. Le tournage, intense, se déplace à travers huit États, et l’équipe doit parfois affronter des conditions difficiles. Tirant profit de ces décors majestueux, Sean Penn livre avec Into the Wild un film lyrique et incarné, accompagnant l’odyssée de son personnage idéaliste jusqu’à son dénouement tragique.
« L’extraordinaire énergie libérée par le récit, avalant les kilomètres, franchissant les frontières, les ravins et les fuseaux horaires, apparaît soudain complètement tendue vers ce point d’effondrement où tout bascule : perfection et échec, l’idéal fait souvent défaut, et la sagesse n’est que le dernier rayon d’un crépuscule immémorial qui s’est trop longtemps dérobé. » (Didier Péron, Libération, 9 janvier 2008)
Into the Wild
États-Unis, 2007, 2h28, couleurs, format 2.39
Réalisation & scénario Sean Penn, d’après le récit éponyme de Jon Krakauer
Photo Éric Gautier
Musique Michael Brook, Kaki King, Eddie Vedder ; Canned Heat, Roger Miller, MC Hammer, Atlanta Pipe Band, Creedence Clearwater Revival…
Montage Jay Cassidy
Décors Derek Hill
Costumes Mary Claire Hannan
Production Sean Penn, Art Linson, Bill Pohlad, Paramount Vantage, River Road Entertainment, Square One, Linson Films
Interprètes Emile Hirsch (Chris McCandless), Marcia Gay Harden (Billie McCandless), William Hurt (Walt McCandless), Jena Malone (Carine McCandless), Brian Dierker (Rainey), Catherine Keener (Jan Burres), Vince Vaughn (Wayne Westerberg), Kristen Stewart (Tracy Tatro), Hal Holbrook (Ron Franz), Zach Galifianakis (Kevin)
Présentation au Festival de Toronto 9 septembre 2007
Sortie aux États-Unis 19 octobre 2007
Sortie en France 9 janvier 2008
Création du DCP VOSTF en exclusivité pour le festival.
Remerciements à Park Circus
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