Alex (Romain Duris) exerce un métier particulier : il brise des couples sur commande, utilisant la séduction pour éloigner des femmes de leur conjoint. Sa sœur Mélanie (Julie Ferrier) et son beau-frère Marc (François Damiens) l’épaulent dans ce travail qui nécessite ruse et manipulation. Obligé de rembourser ses dettes, Alex accepte un nouveau contrat. Il a dix jours pour empêcher le mariage de Juliette (Vanessa Paradis) avec son fiancé. La mission s’annonce difficile.
L’Arnacœur suit une trame romantique qui pourrait emprunter tous les chemins attendus : un homme et une femme se rencontrent, éprouvent d’abord de l’animosité l’un envers l’autre, sont forcés de passer du temps ensemble, se découvrent des points communs et se rapprochent petit à petit… Sauf que ce scénario balisé correspond au plan établi par Alex pour faire tomber Juliette dans ses bras, et que cette dernière ne réagit jamais comme il l’avait prévu. Vanessa Paradis campe une riche œnologue au caractère indépendant, qui mène sa vie comme elle l’entend et n’est pas disposée à tomber dans le piège qui lui est tendu. Romain Duris se plaît de son côté à jouer avec son image, charmeur aux méthodes bien rôdées, soudain ridiculisé par une femme qui réduit à néant ses effets de manche.
Brillamment écrit, L’Arnacœur évoque par sa vitesse d’exécution l’âge d’or de la comédie hollywoodienne, avec ses rebondissements multiples, son couple glamour, son décor monégasque solaire et luxueux. Le récit séduit par son enchaînement de situations loufoques, Alex et ses deux complices rivalisant d’imagination pour mettre en place des stratagèmes délirants. La puissance comique du film doit beaucoup au tandem formé par Julie Ferrier et François Damiens, qui multiplient les déguisements, chacune de leurs apparitions se transformant en performance fantaisiste : l’une est selon les besoins femme de ménage, réceptionniste ou voiturière, quand l’autre se fait passer pour un plombier polonais ou un pilote de course italien. Ludique et pétillant, L’Arnacœur rencontre un grand succès dans les salles françaises en 2010.
« Nourri par la tradition de la comédie romantique, L’Arnacœur prend soin d’ouvrir et refermer quantité d’embranchements scénaristiques possibles autour de la situation de base. […] Ce côté lubitschien, comédie de luxe, est traité franco et la Méditerranée, de jour comme de nuit, joue son rôle charmeur grâce à la photographie pleine de relief de Thierry Arbogast. » (Éric Derobert, Positif n°589, mars 2010)
L’Arnacœur
France, 2010, 1h45, couleurs, format 2.35
Réalisation Pascal Chaumeil
Scénario Laurent Zeitoun, Jeremy Doner, Yoann Gromb
Photo Thierry Arbogast
Musique Klaus Badelt ; Peter Von Poehl, Frédéric Chopin, Wham!, Cocoon…
Montage Dorian Rigal-Ansous
Décors Hervé Gallet
Costumes Charlotte Betaillole, Laetitia Bouix, Sophie Bay-Baudens
Production Nicolas Duval-Adassovsky, Yann Zenou, Laurent Zeitoun, Quad, Scipt Associés, Focus Features, Chaocorp
Interprètes Romain Duris (Alex), Vanessa Paradis (Juliette), Julie Ferrier (Mélanie), François Damiens (Marc), Helena Noguerra (Sophie), Andrew Lincoln (Jonathan), Jacques Frantz (Van Der Becq), Amandine Dewasmes (Florence), Jean-Marie Paris (Goran)
Sortie en France 17 mars 2010
Remerciements à Universal Pictures France
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