Lino (Lino Ventura), Jacques (Jacques Brel), Simon (Charles Denner), Charles (Charles Gérard) et Aldo (Aldo Maccione) forment une bande de malfrats qui ne songe qu’à s’offrir du bon temps. Se détournant du hold-up classique, les cinq hommes décident de moderniser leurs méthodes et pensent toucher plus d’argent en s’aventurant sur le terrain politique. Ils se lancent dans l’enlèvement de personnalités, de Johnny Hallyday à un ambassadeur sud-américain.
Après la Palme d’or reçue en 1966 pour Un homme et une femme, Claude Lelouch tourne beaucoup et vite. Il obtient le Golden Globe du meilleur film étranger avec Vivre pour vivre, participe au film collectif Loin du Vietnam, signe avec François Reichenbach un documentaire sur les Jeux Olympiques de Grenoble, réalise à toute allure Smic, Smac, Smoc en 1971… Durant cette période, la France connaît une forte ébullition politique. Face aux discours et idéologies, Lelouch souhaite prendre le parti de la dérision. Il écrit un scénario centré sur un groupe de pieds nickelés, qui utilise les tensions du moment pour s’enrichir. Avec une ironie mordante, le cinéaste brocarde le capitalisme autant que l’esprit révolutionnaire.
L’Aventure, c’est l’aventure repose sur un casting regroupant des acteurs aux personnalités différentes. Lelouch convainc Lino Ventura de sortir de ses rôles d’homme droit et intègre. Il engage Jacques Brel, qui s’intéresse alors de près à la réalisation. Il fait de nouveau appel à Charles Denner, Aldo Maccione et Charles Gérard, deux ans après Le Voyou. Les comédiens vont parfaitement s’entendre, et le tournage, dont une partie se déroule sur une île paradisiaque des Antilles, prend l’allure d’une récréation entre amis, dont la complicité apparaît patente à l’écran.
Le film est présenté en ouverture du Festival de Cannes en 1972. Il se voit éreinté par la critique, qui le juge réactionnaire. Lelouch se rappelle de la violence de cet accueil, compensée par un énorme succès public. « À la sortie, de nombreux spectateurs, après avoir ri pendant deux heures, disent du mal du film en prenant des airs dégoûtés. Comme s’il n’était pas de bon ton d’en dire du bien. Qu’est-ce qui se passe ? Et comment peut-on ainsi bouder son propre plaisir ? Le véritable choc arrive le lendemain matin. La presse est unanime, en effet… mais pour m’assassiner ! » (Claude Lelouch, Itinéraire d’un enfant très gâté, Robert Laffont, 2003)
L’Aventure, c’est l’aventure
France, Italie, 1972, 1h56, couleurs, format 1.66
Réalisation Claude Lelouch
Assistant réalisateur Claude Pinoteau
Scénario Claude Lelouch, Pierre Uytterhoeven
Photo Jean Collomb
Musique Francis Lai
Montage Janine Boublil
Production Georges Dancigers, Alexandre Mnouchkine, Les Films Ariane, Les Films 13, Les Artistes Associés, Produzione Europee Associati
Interprètes Lino Ventura (Lino Massaro), Jacques Brel (Jacques), Charles Denner (Simon), Charles Gérard (Charles), Aldo Maccione (Aldo), Nicole Courcel (Nicole), Johnny Hallyday (dans son propre rôle), André Falcon (l’ambassadeur), Gérard Sire (l’avocat général), Yves Robert (l’avocat de la défense)
Présentation au Festival de Cannes et sortie en France 4 mai 1972
Restauration 2K Les Films 13 avec le soutien du CNC
Remerciements au distributeur Metropolitan Filmexport et à Les Films 13
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