L’Étrange Pouvoir de Norman

Les invités du festival : 20 ans du studio LAIKA avec Travis Knight et Sam Fell /
Le festival Lumière pour les enfants

Norman vit avec ses parents et sa sœur dans une bourgade de la Nouvelle-Angleterre. Il possède un don particulier : il voit des fantômes et discute paisiblement avec eux. Une particularité qui lui vaut d’être pris pour un fou par sa famille et ses camarades d’école. Lorsqu’une horde de zombies débarque dans sa ville, le pouvoir de Norman se révèle fort utile.

Après le succès public et critique de Coraline, nommé à l’Oscar du meilleur film d’animation, le studio Laika entreprend la production de son deuxième long métrage, toujours en stop motion, avec des méthodes de fabrication encore perfectionnées. Les personnages de L’Étrange Pouvoir de Norman sont des figurines en silicone, mousse de latex et résine, montées sur des armatures métalliques. Des imprimantes 3D ont été utilisées pour créer et moduler leurs visages, permettant d’aller très loin dans le rendu de la peau humaine et des expressions.

Le scénario du film est l’œuvre de Chris Butler, qui a supervisé le story-board de Coraline et des Noces funèbres de Tim Burton (2005). Il est rejoint sur la mise en scène du projet par Sam Fell, qui a réalisé auparavant Souris City (2006) avec les studios Aardman et DreamWorks. Fortement marqués par la magie des créatures imaginées par Ray Harryhausen, l’un des pionniers de l’animation d’objets en volume dans les années 60, les deux hommes mettent leur savoir-faire au service d’un univers fantastique, et multiplient les clins d’œil aux films de la Hammer ou de George A. Romero. D’une tonalité plus légère que Coraline, L’Étrange Pouvoir de Norman lance son jeune héros, aux cheveux dressés sur la tête, dans une aventure pleine de péripéties, qui transformera son image auprès de ceux qui l’entourent. Fable endiablée et récit d’apprentissage, le film enchante par sa fluidité et son humour.

« En imaginant L’Étrange Pouvoir de Norman, Butler a voulu raconter une comédie surnaturelle tout en décrivant les problèmes auxquels nous sommes confrontés pendant l’adolescence : parvenir à s’intégrer, trouver sa voie, construire sa personnalité et tenir tête aux brutes de l’école. Le cocktail qu’il sert ici à tous les fantasticophiles est, selon ses propres mots, “un mélange des films de John Hughes et de John Carpenter” ! » (Pascal Pinteau, L’Écran fantastique n°332, juin 2012)