Pour leur anniversaire de mariage, "Big Bob" Carter (Ted Levine), un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel (Kathleen Quinlan) ont demandé à leur famille de les accompagner en voyage en Californie. Big Bob est sûr que faire la route ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus. Trois générations pour un road trip qui vire au cauchemar…
Alors qu’une vague de remakes des classiques de l’horreur seventies déferle (Massacre à la tronçonneuse, Zombie, Amityville…), Wes Craven décide d’initier et de produire lui-même les nouvelles versions de ses films. Et c’est après avoir visionné Haute tension (2003) qu’il décide de confier La colline a des yeux au Français Alexandre Aja. C’est une chance teintée de rêve pour le cinéaste et son collaborateur Grégory Levasseur, les deux hommes s’étant liés d’amitié adolescents devant les films du maître américain. « J’ai beaucoup de tendresse pour ce film, mais il faut bien reconnaître qu’il n’est pas très terrifiant et même assez kitsch : Wes Craven l’avait tourné dans des conditions très difficiles, avec un petit budget et un planning très serré, et il m’a semblé possible d’en tirer un bon remake, de faire quelque chose de beaucoup plus radical. » (Alexandre Aja, L’Obs, 24 juin 2006)
Radical, violent, La colline a des yeux l’est. Dans le désert, telle une prison à ciel ouvert, Alexandre Aja livre un survival particulièrement efficace. Prise au piège, la famille américaine type est livrée à une autre cellule, familiale certes, mais composée de monstres cannibales. Dans ce schéma où, pour survivre, il faut massacrer l’autre, le plus civilisé devient inéluctablement une bête sauvage quand il est attaqué.
Le cinéaste pose un œil neuf sur le film de Craven et invente ce village irradié par les essais nucléaires. Les monstres cannibales sont les produits que l’Amérique a elle-même créés : des bourreaux mais aussi des victimes. Ainsi le film s’inscrit dans la lignée des films d’horreur contestataires des années 70. Pour Wes Craven : « Le fait qu’Alex ait quelque part renoué avec cet esprit dans La colline a des yeux est très important. Le film ne traite pas de la peur liée aux essais nucléaires. Ça, c’est une angoisse du passé. En revanche, l’idée que les actes d’un gouvernement puissent avoir un grave impact sur des individus, et que des citoyens innocents aient à en payer le prix, voilà un thème pertinent. » (Mad Movies n°187, juin 2006)
La colline a des yeux (The Hills Have Eyes)
États-Unis, 2006, 1h47, couleurs, format 2.39
Réalisation Alexandre Aja
Scénario Alexandre Aja, Grégory Levasseur, d’après le film éponyme de Wes Craven (1977)
Photo Maxime Alexandre
Effets spéciaux Franco Ragusa, Danilo Bollettini
Musique tomandandy ; Moot Davis, The Go, The Vanguards…
Montage Baxter
Décors Joseph Nemec III
Costumes Danny Glicker
Production Wes Craven, Marianne Maddalena, Peter Locke, Craven-Maddalena Films, Fox Searchlight Pictures
Interprètes Aaron Stanford (Doug), Kathleen Quinlan (Ethel), Vinessa Shaw (Lynn), Emilie de Ravin (Brenda), Dan Byrd (Bobby), Ted Levine ("Big Bob" Carter)
Sortie aux États-Unis 10 mars 2006
Sortie en France 21 juin 2006
Copie 35mm rare
Remerciements au distributeur The Walt Disney Company France
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