Billetterie

Le Bon, la Brute, le Cinglé

Joeun nom, napun nom, esanghan nom

de Kim Jee-woon , Corée du Sud , 2008

Grands films sur grand écran

Les années 30 en Mandchourie. Le Cinglé (Song Kang-ho) vole une carte au trésor à un haut dignitaire japonais. La Brute (Lee Byung-hun), tueur à gages réputé, est payé pour la récupérer. Le Bon (Jung Woo-sung) veut en retrouver le détenteur pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s’il réussit à anéantir l’armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens… et ses deux adversaires.

 BON-LA-BRUTE-ET-LE-CINGLE

 

Ambassadeur de la Nouvelle vague coréenne, Kim Jee-woon s’attaque aux films de genre depuis ses débuts, avec par exemple Deux sœurs (2003) et A Bittersweet Life (2005). Pour Le Bon, la Brute, le Cinglé, superproduction dotée d’un budget de 17 millions de dollars, il réunit les trois acteurs les plus connus du pays, tournant durant neuf mois et sans doublure cascade dans le désert. Avec ce remake officieux du Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone (1966), le cinéaste signe un « mandchu western », genre mal connu en Occident. La Mandchourie des années 30 est ici le carrefour de toutes les convoitises et le terrain de rivalités entre les grandes puissances voisines. Dans ce chaos sans foi ni loi, cohabitent Chinois, Japonais, Coréens, Russes, Mandchous… Nombreux ici sont en quête d’un trésor.

Courses-poursuites, duels, attaque de train, explosions, ponctués de gros plans et de désert infini : les codes du western sont repris avec justesse. Et sont additionnés d’éléments pittoresques, tels les fumeries d’opium, étoffes de soie ou side-cars… Le Bon, la Brute, le Cinglé est une cavalcade, mélangeant les genres, tantôt comédie échevelée, tantôt tirant vers la tradition des arts martiaux. Le cinéaste réalise un exercice de style amenant son film aux confins du cartoon et de l’objet pop.

« D'entrée, ça fleure bon la nitroglycérine : les trois héros attaquent le même train en même temps. […] Des oies s’ébrouent dans le couloir et perdent leurs plumes, pendant que les armes pétaradent à tout-va. La machine redémarre, activée par une demi-mondaine en robe de soie rouge, qui balance des bûches dans la cheminée de la locomotive sous la menace d'un revolver. Kim Jee-woon a planté un monde à la fois exotique et familier. Si on est d'entrée absorbé par cet univers improbable, c'est qu'il ne s'agit pas précisément des années 1930, ni même de la Mandchourie. Ce décorum de side-cars, saloons, jarretelles, opium et dynamite, appartient d'abord au pays du cinéma. Ce monde totalement foutraque, nous l'avons déjà visité, et il a suffi d'un plan pour nous ramener à sa poésie. Il est retrouvé. Quoi? Le temps des aventuriers. » (Adrien Gombeaud, Positif n°574, décembre 2008)

Le Bon, la Brute, le Cinglé (Joeun nom, napun nom, esanghan nom)
Corée du Sud, 2008, 2h15, couleurs, format 2.35

Réalisation Kim Jee-woon
Scénario Kim Jee-woon, Kim Min-suk
Photo Lee Mogae
Musique Dalparan, Chang Young-gyu
Montage Nam Na-young
Décors Cho Hwa-sung
Costumes Kwon Yoo-jin, Choi Eui-young
Production Choi Jae-won, Kim Jee-woon, CJ Entertainment, Barunson Co., Grimm Pictures

Interprètes Jung Woo-sung (le Bon / Do-won), Lee Byung-hun (la Brute / Chang-yi), Song Kang-ho (le Cinglé / Tae-goo), Ryu Seung-soo (Man-gil), Yoon Jae-moon (Byung-choon), Sohn Byung-ho (Suh Jae-sik), Kim Gwang-il (Double couteau), Ma Dong-suk (l’Ours), Song Young-chang (Kim Pan-joo)

Présentation au Festival de Cannes 24 mai 2008
Sortie en Corée du Sud 17 juillet 2008
Sortie en France 17 décembre 2008

Ressortie le 8 juillet 2026 par The Jokers Films.
Remerciements au distributeur The Jokers Films

 

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