Billetterie

Le Plus Sauvage d’entre tous

Hud

de Martin Ritt , États-Unis , 1963

Martin Ritt, un cinéaste engagé à Hollywood

Homer Bannon (Melvyn Douglas) est le propriétaire d’un grand ranch au Texas. Loyal et droit, il juge d’un mauvais œil la vie menée par son fils Hud (Paul Newman), un séducteur impénitent et peu scrupuleux. Lorsqu’une épidémie de fièvre aphteuse menace de ravager leur troupeau, un conflit oppose les deux hommes : Hud suggère de vendre les bêtes malades contre la volonté de son père, résigné à s’en débarrasser. Vivant sous le même toit, le jeune Lon (Brandon De Wilde) cherche sa voie, tiraillé entre son grand-père et son oncle.   

 Plus-sauvage-dentre-tous_Le-Coll-IL-Pierre-Billard-c-ParamountCollection Institut Lumière - Pierre-Billard © Paramount

 

À la croisée des genres, Le Plus Sauvage d’entre tous inscrit son récit dans un paysage de western (de vastes plaines brûlées par une chaleur écrasante) qui sert de cadre à un drame familial, aux enjeux psychologiques et sociaux. Homer, Hud et Lon représentent trois générations aux valeurs différentes. Homer est un patriarche à l’ancienne, soucieux des lois qui régissent son activité d’exploitant agricole. Son fils Hud prend un malin plaisir à remettre en cause son éducation : individualiste, arrogant et impatient, il charme des femmes mariées, boit sans modération et conduit à toute allure. Âgé de 17 ans, Lon oscille entre l’affection indéfectible qu’il porte à son grand-père et l’admiration teintée de jalousie qu’il éprouve pour son oncle. Ce trio masculin vit sous le regard d’Alma (jouée par Patricia Neal), la gouvernante qui s’occupe de la maison et suscite la convoitise de Hud.

Martin Ritt décrit le basculement d’une Amérique qui prend le tournant de la modernité. Ici les cow-boys ont délaissé les chevaux pour des Cadillac, le transistor a pris la place du revolver, et la course à la jouissance prime sur l’intégrité. Si le cinéaste souhaitait mettre en garde les spectateurs contre une telle absence de sens moral, il a été surpris par les réactions du jeune public, qui valorise l’indépendance décomplexée de Hud. Pour sa quatrième collaboration avec le réalisateur, Paul Newman s’en donne à cœur joie dans ce rôle ambivalent, tour à tour irrésistible ou insupportable. Présenté à la Mostra de Venise, Le Plus Sauvage d’entre tous n’a pas été épargné par la presse française, qui lui reproche un certain manichéisme dans son propos. Le film reçoit un accueil plus favorable aux États-Unis et obtient trois Oscars, récompensant les interprétations de Patricia Neal et Melvyn Douglas, ainsi que la photographie de James Wong Howe.       

« On voit ces héros mythiques, débordant de leur violence potentielle, traîner leurs relents de légende, mais cette violence n’arrive pas à trouver son point d’appui, parce que les saloons sont devenus des drugstores, parce que la table de jeu est devenue un juke-box, parce que le port d’arme est réglementé, et, en un mot, parce que tout est moins simple. » (Michel Cournot, L’Express, 19 septembre 1963)

Le Plus Sauvage d’entre tous (Hud)
États-Unis, 1963, 1h52, noir et blanc, format 2.35

Réalisation Martin Ritt
Scénario Irving Ravetch, Harriet Frank Jr., d’après le roman Cavalier, passe ton chemin de Larry McMurtry
Photo James Wong Howe
Musique Elmer Bernstein
Montage Frank Bracht
Décors Sam Comer, Robert Benton,
Costumes Edith Head
Production Martin Ritt, Irving Ravetch, Salem-Dover Productions

Interprètes Paul Newman (Hud Bannon), Melvyn Douglas (Homer Bannon), Patricia Neal (Alma Brown), Brandon De Wilde (Lon Bannon), Whit Bissell (Mr. Burris), Crahan Denton (Jesse), John Ashley (Hermy), Val Avery (Jose), George Petrie (Joe Scanlon)

Sortie aux États-Unis 29 mai 1963
Présentation à la Mostra de Venise septembre 1963
Sortie en France 13 septembre 1963

Création du DCP VOSTF en exclusivité pour le festival. 
Restauration 4K par Criterion Collection et Paramount Pictures. 
Remerciements à Park Circus

 

ACHAT di 12 10h45 - Pathé Bellecour
En présence de Jean Ollé-Laprune (historien du cinéma, ambassadeur Lumière 2025)
ACHAT ma 14 20h - Sainte-Foy-lès-Lyon – Ciné Mourguet
En présence de Jean-Claude Raspiengeas (journaliste et critique de cinéma, ambassadeur Lumière 2025)
ACHAT je 16 21h - UGC Confluence
En présence de Philippe Rouyer (critique et historien du cinéma, revue Positif)
ACHAT sa 18 14h - Lumière Terreaux
En présence de Jean-Claude Raspiengeas (journaliste et critique de cinéma, ambassadeur Lumière 2025)



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