Tina (Amanda Wyss), une jeune étudiante, fait un cauchemar atroce : elle se voit poursuivie par un homme au visage brûlé, à la main dotée de griffes en métal. Paniquée, elle demande à ses amis de rester avec elle la nuit suivante. Et si le monstre pouvait les tuer à travers leurs rêves ?
« Un-deux… Freddy te coupera en deux / Trois-quatre… Remonte chez toi quatre à quatre / Cinq-six… N'oublie pas ton crucifix / Sept-huit… Surtout ne dors plus la nuit / Neuf-dix… Il est caché sous ton lit… » Sautant à la corde, des petites filles fredonnent une inquiétante comptine, qui tranche avec l’aspect paisible d’une petite ville californienne. Sous une apparence lisse se cache un passé macabre : des années plus tôt, un certain Freddy Krueger a tué de nombreux enfants. Retrouvé par les parents des victimes, qui l’ont fait brûler vif, le psychopathe va revenir par une voie inattendue, pénétrant le domaine des songes.
Les Griffes de la nuit se démarque ainsi par son concept novateur : le tueur surgit uniquement dans l’inconscient de ses proies, dont la seule chance de survie consiste dès lors à ne jamais s’endormir… Wes Craven joue sur la peur universelle du cauchemar et le sentiment de vulnérabilité lié au sommeil, moment où le corps échappe à toute vigilance. Sa mise en scène fait habilement intervenir l’épouvante, la créature apparaissant dans la continuité du quotidien dès que les adolescents ferment les paupières – dans une salle de classe, dans une chambre, dans une baignoire, chaque relâchement conduit à une confrontation terrifiante.
Auteur du scénario,le cinéaste invente un personnage inoubliable. Freddy, interprété par Robert Englund, s’impose tout de suite comme une figure mythique, sadique et perverse, aux contours savamment dessinés : avec son chapeau en feutre, son pull rayé rouge et vert, son gant prolongé de lames aiguisées, il marquera une génération de spectateurs et donnera lieu à une série de films, Wes Craven reprenant du service pour le septième opus en 1994.
« Sous son visage hideux et difforme, Krueger apparaît comme l’essence même du Mal, mortel reflet (jaillissant du miroir) de cette peur ancestrale de l’enfant à l’égard du monstre tapi en chacun et qui, se nourrissant de la peur qu’il engendre, ressurgit un jour plus fort et plus meurtrier que jamais. » (Cathy Karani, L’Écran fantastique n°54, mars 1985)
Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street)
États-Unis, 1984, 1h31, couleurs, format 1.85
Réalisation & scénario Wes Craven
Photo Jacques Haitkin
Musique Charles Bernstein
Montage Rick Shaine
Décors Gregg Fonseca
Costumes Dana Lyman
Effets spéciaux Jim Doyl
Production Robert Shaye, Sara Risher, The Elm Street Venture, New Line Cinema, Media Home Entertainment, Smart Egg Pictures
Interprètes John Saxon (le lieutenant Thompson), Ronee Blakley (Marge Thompson), Heather Langenkamp (Nancy Thompson), Amanda Wyss (Tina Gray), Nick Corri (Rod Lane), Johnny Depp (Glen Lantz), Robert Englund (Freddy Krueger), Charles Fleischer (le docteur King), Joseph Whipp (le sergent Parker), Joe Unger (le sergent Garcia)
Sortie aux États-Unis 16 novembre 1984
Sortie en France 6 mars 1985
Restauration Warner Bros.
Remerciements au distributeur Warner Bros.
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