Sur les hauteurs de Los Angeles, Mulholland Dr. Une jeune femme, Rita (Laura Harring), erre après un accident de voiture, amnésique. Elle se réfugie dans une maison apparemment vide, jusqu’à l’arrivée de la nièce de la propriétaire. Betty (Naomi Watts), candide, débarque à Hollywood afin de devenir actrice.
« Mulholland Drive est une route magique, particulièrement de nuit. Tous ceux qui ont vécu l’âge d’or d’Hollywood la connaissent. Elle a sa propre histoire, sa propre atmosphère, et si l’on s’intéresse de près à ce qui s’est passé sur Mulholland Drive, on n’est pas au bout de ses surprises. » (David Lynch, L’Espace de mes rêves, avec Kristine McKenna, JC Lattès, 2018)
L’histoire est désormais connue : Mulholland Drive était initialement prévu comme le pilote d’une série pour la chaîne ABC. Face au silence de David Lynch qui ne souhaite pas donner d’explications à son intrigue lors de réunions avec les financeurs, ABC abandonne le projet. Celui-ci voit finalement le jour, après une nouvelle session de tournage, sous la forme d’un long métrage, sommet de l’œuvre lynchienne.
Le synopsis officiel résumait : « Une histoire d’amour dans la cité des rêves. » Finalement, il ne s’agit peut-être que de ça. Dans ce film où le temps est élastique, David Lynch croise les histoires, les personnages, et les motifs inhérents de son œuvre : dualité, amour, obsession érotique, ambition, mort… Les exégètes ont disséqué l’œuvre dans les moindres détails, tandis que d’autres spectateurs ont décidé de se perdre dans ce film sensoriel, un peu plus à chaque vision. Mulholland Drive est envoûtant, vertigineux. À mesure qu’il se construit, il détruit les pièces de son propre puzzle. Au son de la musique venimeuse de Badalamenti, l’expérience tient du ressenti physique.
David Lynch filme Los Angeles avec maestria, de jour comme de nuit, réinventant la cartographie de la cité des anges, elle aussi duelle, mais également le cinéma comme industrie à rêves et à cauchemars.
« L'intrigue de Mulholland Drive est complexe, mais elle prend tout son sens à la lumière de ce simple constat : la vie ne se déroule pas toujours en suivant une ligne droite et simple. En traversant les événements de la journée, nous oscillons tous entre souvenirs et fantasmes, désirs et rêves d'avenir. Ces différentes régions mentales débordent et s'interpénètrent, et Mulholland Drive, en explorant divers thèmes, possède une logique fluide qui reflète ces multiples niveaux de conscience. » (Kristine McKenna, op. cit.)
Mulholland Drive
États-Unis, France, 2001, 2h27, couleurs, format 1.85
Réalisation & scénario David Lynch
Photo Peter Deming
Musique Angelo Badalamenti ; David Lynch & John Neff, Connie Stevens, Linda Scott, Rebekah Del Rio, Sonny Boy Williamson, Milt Buckner…
Montage Mary Sweeney
Décors Jack Fisk
Costumes Amy Stofsky
Production Mary Sweeney, Alain Sarde, Neal Edelstein, Michael Polaire, Tony Krantz, Les Films Alain Sarde, Asymmetrical Productions, Babbo Inc., Canal Plus, Picture Factory
Interprètes Naomi Watts (Betty Elms / Diane Selwyn), Laura Harring (Rita / Camilla Rhodes), Justin Theroux (Adam Kesher), Ann Miller (Coco), Robert Forster (le détective Harry McKnight), Dan Hedaya (Vincenzo Castigliane), Brent Briscoe (le détective Domgaard)
Présentation au Festival de Cannes 16 mai 2001
Sortie aux États-Unis 19 octobre 2001
Sortie en France 21 novembre 2001
Restauration 4K Studiocanal et The Criterion Collection en 2021
Remerciements au distributeur Tamasa
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