Billetterie

Paprika

de Satoshi Kon , Japon , 2006

Japanime : une nuit de l’animation japonaise à la Halle Tony Garnier

Dans un futur proche, une invention révolutionne le champ de la psychothérapie. La DC Mini est une machine qui permet d’entrer dans les rêves des patients afin de comprendre le fonctionnement de leur inconscient. Alors que le projet se trouve en phase de test, trois prototypes sont dérobés. Ce vol provoque l’inquiétude des scientifiques. Pour mener l’enquête, la docteure Atsuko Chiba va utiliser son alter ego onirique, Paprika. 

 PAPRIKA

 

Décédé prématurément à 46 ans en 2010, Satoshi Kon a été le créateur d’univers foisonnants. Démarrant sa carrière en tant que mangaka, il connaît le succès au cinéma dès son premier film d’animation, Perfect Blue (1997), où la vie d’une pop-star tourne au cauchemar. Millennium Actress (2002) plonge dans la mémoire d’une vieille actrice, au fil d’une narration où se mêlent passé et présent. Satoshi Kon se distingue par ses récits tortueux, où s’enchevêtrent différentes strates. Le cinéaste décrit ainsi son ambition : « J’essaie de réaliser des films denses, complexes, où le moindre élément a une signification, mais dont le sens n’est jamais bouclé et reste ouvert pour le spectateur. Ce qui m’importe depuis toujours, c’est de montrer qu’il n’y a pas qu’une seule réalité, que sous la surface du monde où nous vivons demeurent plusieurs couches. » (Les Inrockuptibles, 5 décembre 2006)

Avec Paprika, Satoshi Kon porte à l’écran un roman de science-fiction de Yasutaka Tsutsui, dont l’intrigue lui permet de faire valser la frontière entre rêve et réalité. Au centre de l’histoire, la DC Mini offre la possibilité d’accéder aux songes d’autrui, mais elle peut aussi être utilisée à mauvais escient et devenir un outil de manipulation, afin de contrôler l’esprit du dormeur et le rendre fou. Une idée vertigineuse dont s’empare le cinéaste pour nourrir son œuvre de visions délirantes, à l’image de cette parade récurrente où défilent dans la rue des réfrigérateurs, des batraciens jouant de la musique, et des humains dont les visages ont été remplacés par des téléphones. Dernier long métrage de Satoshi Kon, Paprika fascine par sa virtuosité formelle et ouvre de multiples pistes de réflexion.

« Après Perfect Blue et Millennium Actress, le cinéaste va encore plus loin dans l’enchâssement des mondes et le récit émietté. Il s’attaque cette fois aux rêves, qu’il devient possible d’enregistrer, de pénétrer, de faire communiquer. La confusion entre les mondes réels et oniriques tend des passerelles parfois stupéfiantes : des personnages passent soudain dans leur quotidien par des corridors de rêve avant de se retrouver sans savoir comment au bord d’un précipice. » (Stéphane Delorme, Cahiers du cinéma n°616, octobre 2006)

Paprika
Japon, 2006, 1h30, couleurs, format 1.85

Réalisation Satoshi Kon
Scénario
Satoshi Kon, Seishi Minakami, d’après le roman éponyme de Yasutaka Tsutsui
Photo Michiya Kato
Direction artistique Nobutaka Ike
Musique Susumu Hirasawa
Montage Takeshi Seyama
Animation Masashi Ando
Production Jungo Maruta, Masao Takiyama, Madhouse, Sony Pictures

Présentation à la Mostra de Venise 2 septembre 2006
Sortie au Japon
25 novembre 2006
Sortie en France 6 décembre 2006

Restauration 4K par Sony Pictures. 
Remerciements à Park Circus

 

Icone Billet 17ACHAT sa 18 20h30  - Halle Tony Garnier (4e film)
En présence d'Orelsan

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