Billetterie

Rosaura à dix heures

Rosaura a las diez

de Mario Soffici , Argentine , 1958

Lumière Classics & Nouvelles restaurations : Trésors et curiosités

Camilo Canegato (Juan Verdaguer), un timide restaurateur de tableaux, s’installe à la pension La Madrileña, où il loge durant plusieurs années. Célibataire, il commence un jour à recevoir des lettres parfumées d’une certaine Rosaura (Susana Campos), suscitant ragots et curiosité. Alors que tout le monde s’interroge sur cette relation étrange, Rosaura frappe un soir à la porte.  

ROSAURA-A-LAS-ARGENTINA-SONO-FILM
© ARGENTINA SONO FILM


Né en 1900 à Florence, Mario Soffici est l’un des plus importants cinéastes argentins, jouant un rôle majeur dans l’industrie de son pays. Il se forme d’abord au théâtre et débute à l’écran comme acteur. Il passe à la réalisation en 1933 avec El alma del bandonéon, qui obtient un beau succès et lance ainsi sa carrière, riche de plus de quarante films. « Soffici possédait […] plus que de la rigueur cinématographique ; il était animé par la volonté d’aborder les thèmes nationaux avec un grand respect pour les valeurs culturelles, tout en évitant un schématisme facile. » (Guy Hennebelle & Alfonso Gumucio-Dagron, Les Cinémas de l’Amérique latine, L’Herminier, 1981) 

Soffici s’intéresse aux conflits sociaux et à l’exploitation des travailleurs, notamment à travers ses films Kilometro 111 et Prisoneros de la tierra, qui l’imposent comme un précurseur du drame social. S’il s’éloigne de cette dimension politique dans les années 40, abordant des sujets concernant davantage les classes moyennes, il retrouve son inspiration populaire dans Barrio gris en 1954.

Rosaura à dix heures, l’un de ses derniers films, est sélectionné au Festival de Cannes en 1958. Soffici adapte fidèlement un roman de Marco Denevi et bâtit un scénario à la structure complexe, où les péripéties sont narrées selon le point de vue de différents personnages, dans une succession de retours en arrière, à la façon du Rashomon d’Akira Kurosawa. La comédie de mœurs, décrivant la petite société habitant la pension, évolue de manière imprévue et vire au film noir. Épousant les méandres du récit, la mise en scène de Soffici change aussi. Très classique au début, elle prend dans la seconde partie une tournure plus inquiétante dans ses choix de cadrage et d’éclairage. Les contrastes du noir & blanc s’intensifient, tandis que des gros plans, des flous et des angles insolites créent une atmosphère troublante, jusqu’au dénouement inattendu.

 

Rosaura à dix heures (Rosaura a las diez)
Argentine, 1958, 1h42, noir et blanc, format 2.39

Réalisation & scénario Mario Soffici, d’après le roman éponyme de Marco Denevi
Photo Anibal Gonzalez Paz
Musique Tito Ribero
Montage Jorge Gárate
Décors Gori Muño
Production Carmelo Vecchione, Argentina Sono Film S.A.C.I
Interprètes Juan Verdaguer (Camilo Canegato), Susana Campos (Rosaura / Marta Corréga / Maria Correa), Maria Luisa Robledo (Doña Milagros Ramoneda), Alberto Dalbés (David Réguel), Hector Calcano (Coretti), Rafael Salvatore (El Turco), Maria Concepción César (Matilde)

Sortie en Argentine 6 mars 1958
Présentation au Festival de Cannes mai 1958

Restauration 4K Cubic en collaboration avec la Society for Audiovisual Heritage, en exclusivité pour le festival Lumière.
Remerciements à Society for Audiovisual Heritage et à Argentina Sono Film

Film ayant reçu le label
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Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 15 19h  - Institut Lumière (Villa)
En présence de Fernando Madedo (Argentina Sono Film)
Icone Billet 17ACHAT ma 15 19h15  - Institut Lumière (Villa)
En présence de Fernando Madedo (Argentina Sono Film)
Icone Billet 17ACHAT me 16 11h - Lumière Terreaux
En présence de Fernando Madedo (Argentina Sono Film)

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