Springsteen : Deliver Me from Nowhere

Les invités du festival :
Scott Cooper présente / Les avant-premières en présence des équipes

Au début des années 80, le chanteur Bruce Springsteen (Jeremy Allen White) se débat avec les fantômes de son passé et la pression liée au succès. Dans une chambre du New Jersey, il enregistre les chansons de son nouvel album sur un magnétophone quatre pistes. Nebraska sera un disque acoustique, brut et habité, peuplé d’âmes perdues.

Si les biopics musicaux sont légion à Hollywood, rares sont les artistes qui connaissent une telle mise en lumière de leur vivant. Après Bob Dylan dans le récent Un parfait inconnu de James Mangold (2024), vient donc le tour d’une autre star de la chanson américaine, Bruce Springsteen. Enchanté par le projet de Scott Cooper, le musicien a donné son accord pour que le film soit tourné. Il a participé activement à sa préparation et s’est rendu à plusieurs reprises sur le plateau.

Adapté d’un ouvrage documenté de Warren Zanes, Springsteen : Deliver Me from Nowhere ne retrace pas toute la carrière du chanteur et se focalise sur une courte période. Lorsqu’il se lance dans la création de Nebraska, Bruce Springsteen est déjà célèbre grâce à ses disques Born to Run, Darkness on the Edge of Town et The River, sur lesquels l’accompagne son groupe mythique, le E Street Band. En pleine gloire, le compositeur traverse une dépression. Il ressent alors le besoin de s’isoler et de livrer des morceaux plus intimes. Renonçant à toute production en studio, il répète seul ses nouveaux titres, jouant de la guitare et de l’harmonica. Ses textes racontent l’Amérique quotidienne et sont autant de chroniques désenchantées, à la portée sociale affirmée. Dans le même souci de minimalisme, Bruce Springsteen enregistre l’album sur un magnétophone, privilégiant un son dépouillé de toute fioriture.

Pour interpréter celui que l’on surnomme The Boss, Scott Cooper a choisi Jeremy Allen White, surtout connu pour son rôle de chef de restaurant dans la série The Bear. Stephen Graham joue le père ombrageux de Bruce Springsteen, tandis que Jeremy Strong campe son manager Jon Landau. Un casting soigné pour retracer la naissance d’un disque essentiel.