Chine, IXe siècle. Alors que la province de Weibo tente de se soustraire à l’autorité impériale, Nie Yinniang (Shu Qi) revient dans sa famille après de longues années d’exil. Formée dans le plus grand secret aux arts martiaux, elle fait désormais partie de l’ordre des Assassins. Elle a pour mission de tuer le nouveau gouverneur de Weibo, Tian Ji’an (Chang Chen), son cousin qui fut autrefois son fiancé…
Après Millennium Mambo, Shu Qi enchaîne les films et travaille sur des productions à gros budget, parmi lesquelles Le Transporteur (2002), The Eye 2 (2004) ou Seoul Raiders (2005). Elle retrouve Hou Hsiao-hsien en 2005 avec Three Times, qui se divise en trois histoires d’amour situées à des époques différentes, où elle forme à chaque fois un couple avec l’acteur Chang Chen. Dix ans plus tard, les deux comédiens sont de nouveau réunis à l’écran pour The Assassin.
Hou Hsiao-hsien rêve de ce projet depuis longtemps et adapte un court récit lu dans sa jeunesse, dont l’intrigue se déroule au temps de la dynastie Tang, secouée par des luttes de pouvoir. Le cinéaste n’a plus tourné depuis Le Voyage du ballon rouge (2007) et s’essaie ici pour la première fois au genre du wu xia pan, mêlant sabre et arts martiaux. Coûteux et complexe à financer, The Assassin nécessite une préparation longue et minutieuse, Hou Hsiao-hsien cherchant à restituer au mieux l’arrière-plan culturel et historique de son film. Une rigoureuse attention est portée aux décors et costumes, magnifiés par une photographie où les couleurs et les tissus font de chaque plan une toile riche en détails. Œuvre au scénario elliptique, aux ressorts parfois hermétiques, The Assassin comporte peu de séquences de combat, traitées de façon épurée. Récompensé pour sa mise en scène au Festival de Cannes, le film suscite l’enthousiasme de la critique, qui loue son raffinement esthétique.
« Il y a des jeux de tentures et de voilages qui donnent aux plans une étrange profondeur, on ne sait quelle intimité aux transparences vertigineuses. Il y a les chatoiements rouge et or d’une scène de danse inoubliable. Les personnages, les objets, les paysages dialoguent sans cesse grâce à un art de la composition et de la lumière d’une beauté fulgurante. Des montagnes sauvages aux palais raffinés, on ne se lasse pas de suivre cette belle tueuse solitaire, légère comme une ombre. » (Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaro, 9 mars 2016)
The Assassin (Cikè niè yinniang)
Taïwan, Hong Kong, Chine, 2015, 1h45, couleurs, format 1.41
Réalisation Hou Hsiao-hsien
Scénario Chu Tien-wen, Hou Hsiao-hsien, Zhong Acheng, Hsieh Hai-meng, d’après la nouvelle Nie Yinniang de Xing Pei
Photo Mark Lee Ping-bin
Musique Lim Giong
Montage Huang Chih-chia, Liao Ching-sung
Décors & costumes Huang Wen-ying
Production Huang Wen-ying, Liao Ching-sung, SpotFilms, Central Motion Pictures, Sil-Metropole Organisation, Media Asia Films, Zhejiang Huace Film & TV, China Dream Film Culture Industry
Interprètes Shu Qi (Nie Yinniang), Chang Chen (Tian Ji’an, le gouverneur), Zhou Yun (Lady Tian), Satoshi Tsumabuki (le polisseur de miroirs), Hsieh Hsin-ying (Huji, la concubine), Ni Dahong (Nie Feng), Yong Mei (la mère de Nie Yinniang), Juan Ching-tian (Xia Jing)
Présentation au Festival de Cannes 21 mai 2015
Sortie à Taïwan 28 août 2015
Sortie en France 9 mars 2016
Restauration 4K par Orange Studio supervisée par Hou Hsiao-Hsien et le chef opérateur du film.
Remerciements au distributeur Solaris Distribution
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